Au Tchad, le retrait des forces armées françaises se poursuit avec la remise officielle de la base militaire d’Abéché, prévue ce samedi 11 janvier. Ce retrait, amorcé depuis plusieurs semaines, a déjà vu le départ des avions de chasse de la base d’Adji Kosseï le 10 décembre et l’évacuation de la base de Faya dans la foulée. Le ministère des Infrastructures, représenté par Aziz Mahamat Saleh, a qualifié cette étape de « libération » de la base d’Abéché, un terme symbolique pour marquer la fin de la présence militaire française dans cette région stratégique.
Le ministre des Armées et des anciens combattants, Issakha Maloua Djamous, s’est rendu à la base vendredi après-midi, où il a été accueilli par une foule enthousiaste. À son arrivée, de nombreux habitants de la ville ont salué le passage du ministre, en scandant des youyous et des cris de joie. Ce départ des troupes françaises est largement perçu comme un acte positif, notamment en raison des blessures laissées par la colonisation française, et plus spécifiquement à Abéché, qui fut le théâtre de plusieurs massacres durant cette période sombre de l’histoire du pays.
La cérémonie officielle marquera la fin de plusieurs années de présence militaire française dans cette région, et elle coïncide avec un contexte géopolitique tendu et des relations complexes entre le Tchad et la France. Le retrait de ces bases fait partie d’une révision plus large de la présence française en Afrique.