Selon un rapport récent de Jeune Afrique, la route de l’immigration vers les États-Unis via le Nicaragua a vu une augmentation spectaculaire du nombre d’Africains franchissant la frontière entre 2022 et 2023. Environ 60 000 Africains, dont 13 526 Sénégalais, ont emprunté cette voie en 2023.
La route par la Bolivie, bien que plus coûteuse avec environ 8000 dollars par trajet, a attiré de nombreux migrants africains, démontrant la détermination des voyageurs à atteindre leur destination malgré les obstacles financiers.
Auparavant, les Mauritaniens étaient en tête de file dans l’exploration de cette route. Cependant, avec la découverte par les Sénégalais de cette nouvelle voie, leur nombre a considérablement augmenté. Les Sénégalais constituent désormais une part importante des migrants empruntant cette route, suivis de près par les Guinéens et les Angolais.
Le trajet vers les États-Unis est long et difficile, avec des migrants parcourant environ 5000 km en avion, puis en bus ou à pied. Le coût élevé du voyage, poussant certains à payer des cautions de plusieurs milliers de dollars pour être libérés des centres de détention à leur arrivée aux États-Unis, met en lumière les sacrifices et les risques que les migrants sont prêts à prendre pour une vie meilleure.
Cependant, une fois aux États-Unis, de nombreux Sénégalais se retrouvent confrontés à des défis supplémentaires, tels que la détention pour violation des lois migratoires. Malgré ces difficultés, le nombre d’Africains franchissant la frontière américaine a augmenté de manière exponentielle, passant de 13 405 en 2022 à 58 462 en 2023, soit une augmentation de 336 %.
Ces chiffres révèlent la persistance des problèmes socio-économiques dans de nombreuses régions d’Afrique, poussant de nombreux individus à chercher des opportunités ailleurs, même au prix de grands défis et risques.