La nomination du général Souleymane Candé en tant qu’attaché de défense à New Delhi, en Inde, a déclenché un débat enflammé, révélant les tensions politiques et les luttes de pouvoir au sein de l’armée sénégalaise. Alors que certains médias spéculaient sur les motifs de son départ, notamment une supposée brouille avec le Premier ministre ou des rivalités internes, une analyse plus approfondie révèle un tableau plus complexe.
Selon l’hebdomadaire Comment, le limogeage du général Kandé ne serait pas le résultat de conflits personnels, mais plutôt d’une confrontation entre les généraux Mbaye Cissé et Meïssa Cellé Ndiaye, s’inscrivant dans un contexte de recomposition politique en vue des élections de 2024. La rapide ascension de Kandé sous la protection de Ndiaye aurait été perçue comme une menace par certains cercles au sein de l’armée.
L’intervention du général Mbaye Cissé, à la suite du départ à la retraite de Ndiaye, aurait été déterminante dans la réorganisation du personnel militaire, entraînant le redéploiement controversé de Kandé en Inde. Cette décision, perçue comme une tentative d’humiliation par l’intéressé, a alimenté les spéculations et les tensions au sein de l’armée.
Malgré les réactions véhémentes de certains médias et de l’ex-chef de l’armée de terre lui-même, la décision de sa nomination en Inde n’était pas officiellement confirmée jusqu’à la dernière minute, laissant planer un certain mystère sur les véritables motifs de ce changement.
En fin de compte, la nomination du général Candé en Inde apparaît comme le résultat complexe de rivalités politiques et de luttes de pouvoir internes à l’armée, mettant en lumière les défis auxquels est confronté le leadership militaire dans un contexte de transition politique.