Les États-Unis ont présenté vendredi 21 février une proposition de résolution à l’Assemblée générale des Nations Unies, visant à mettre fin rapidement au conflit entre la Russie et l’Ukraine. Toutefois, cette initiative suscite déjà des inquiétudes en Europe, car elle ne mentionne pas explicitement la nécessité de respecter l’intégrité territoriale de l’Ukraine, un point crucial pour Kiev et ses alliés européens.
L’initiative américaine propose un appel à une « paix durable » entre l’Ukraine et la Russie, sans pour autant inclure des demandes claires de retrait des forces russes du territoire ukrainien. Cette proposition survient quelques jours avant le troisième anniversaire du début du conflit, que l’Assemblée générale des Nations Unies commémorera le lundi 24 février.
De leur côté, Kiev et les pays européens ont préparé une résolution concurrente, insistant sur la nécessité de renforcer les efforts diplomatiques pour parvenir à une fin rapide de la guerre. Ce texte souligne également le besoin de respecter l’intégrité territoriale de l’Ukraine, appelant à un retrait immédiat des troupes russes et à l’arrêt des attaques contre les villes ukrainiennes, notamment Kiev.
Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a pris la parole vendredi soir pour inciter les membres de l’ONU à soutenir cette résolution qu’il a qualifiée de « simple » et « historique », espérant qu’elle permettra d’ouvrir la voie à la paix. Cependant, cette démarche pourrait irriter certains pays européens, déjà frustrés par les négociations bilatérales entre les États-Unis et la Russie concernant l’Ukraine, souvent sans la participation de Kiev.
En parallèle, la Russie a annoncé une nouvelle rencontre entre diplomates russes et américains dans les deux prochaines semaines, dans un pays tiers, selon l’agence RIA. Ce dialogue fait suite à une rencontre à Riyad, la semaine précédente, où les discussions ont porté sur la détente des relations bilatérales, sans pour autant inclure de discussions directes sur la guerre en Ukraine.
Cette situation révèle les divergences croissantes au sein de la communauté internationale concernant l’approche à adopter pour mettre fin à la guerre en Ukraine, ainsi que les défis diplomatiques qui en découlent.