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Les parties en guerre au Yémen conviennent du plus grand échange de prisonniers, selon des sources

ADEN – Les parties belligérantes du Yémen ont convenu d’échanger quelque 1 000 prisonniers, dont 19 soldats saoudiens, lors de pourparlers parrainés par les Nations Unies dans le cadre de mesures de confiance visant à relancer un processus de paix bloqué, ont indiqué dimanche des sources.

L’envoyé de l’ONU Martin Griffiths et un responsable du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) doivent tenir un point de presse plus tard dimanche à la fin d’une réunion d’une semaine en Suisse du comité chargé de superviser un accord d’échange de prisonniers convenu pour la première fois à pourparlers de paix en décembre 2018.

Des sources proches des pourparlers ont déclaré que le gouvernement yéménite, soutenu par une coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite, et le groupe Houthi aligné sur l’Iran qu’ils combattent depuis plus de cinq ans se sont mis d’accord sur une liste de 1080 prisonniers dans ce qui serait le plus grand échange à ce jour.

«Ce qui compte pour nous, c’est la mise en œuvre (échange) des prisonniers et pas seulement la signature», a tweeté tôt dimanche un haut responsable politique houthi Mohammed Ali al-Houthi.

L’accord suédois contenait un échange de prisonniers qui visait la libération d’environ 15 000 détenus répartis entre les deux parties, mais qui a été lentement et seulement partiellement mis en œuvre.

Dans le cadre de mesures unilatérales, les Houthis ont libéré l’an dernier 290 prisonniers et l’Arabie saoudite en a libéré 128, tandis qu’un échange négocié localement dans le gouvernorat de Taiz a permis la libération de dizaines de prisonniers. En janvier 2020, le CICR a facilité la libération de six Saoudiens détenus par les Houthis.

Le Yémen est embourbé dans le conflit depuis que le mouvement a évincé le gouvernement internationalement reconnu du pouvoir dans la capitale, Sanaa, à la fin de 2014, ce qui a poussé la coalition soutenue par l’Occident à intervenir en mars 2015. Les Nations Unies décrivent le Yémen comme la plus grande crise humanitaire du monde.

Griffiths tente de relancer les négociations politiques pour mettre fin à la guerre, qui a tué des dizaines de milliers de personnes et poussé des millions de personnes au bord de la famine.

Le conflit est largement considéré dans la région comme une guerre par procuration entre l’Arabie saoudite et l’Iran. Riyad a lancé des pourparlers informels avec les Houthis à la fin de l’année dernière en vue d’un cessez-le-feu alors qu’il cherchait à sortir d’une guerre coûteuse avant d’accueillir un sommet du Groupe des 20 nations en novembre.

 

 

 

Avec Reuters

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