Selon Sud Quotidien, le président de l’Union des magistrats du Sénégal (UMS) a été convoqué et auditionné par l’IGAJ pour avoir dit à une radio qu’il y a eu une violation de la présomption d’innocence de Khalifa Sall. Ce dernier, ancien maire de Dakar, a été condamné par la justice sénégalaise à cinq ans de prison pour détournement de deniers publics, puis libéré à la suite d’une grâce accordée par le président de la République, Macky Sall.
Sud Quotidien relève dans l’audition de M. Téliko le ‘’jeu trouble’’ du ministre de la Justice, Malick Sall. ‘’Le garde des Sceaux (…) a déclaré, jeudi 17 septembre, qu’il n’était pour rien dans la convocation du président de l’UMS (…) par l’IGAJ. Mais un communiqué publié vendredi 18 septembre par ses services relève une démarche incohérente, qui tranche avec sa déclaration’’ de la veille, lit-on dans le même journal.
Le magistrat, cité par L’Observateur, considère son audition comme une tentative d’‘’intimidation’’ du ministère de la Justice. ‘’Cette tentative de déstabilisation est vouée à l’échec, car je suis insensible à l’intimidation’’, jure Souleymane Téliko.
Le garde des Sceaux, dans un communiqué publié par le même journal, soutient que ‘’la règle sera appliquée sans discrimination aucune à tous les magistrats contre qui des fautes disciplinaires auront été relevées’’.
‘’J’ai été convoqué pour des broutilles’’, rapporte L’As, citant le président de l’UMS. ‘’Le ministre [de la Justice] veut juste me chercher la petite bête’’, argue-t-il, selon le même journal, qui ajoute que M. Téliko a été ‘’entendu pour ses propos sur le dossier Khalifa Sall’’.
Devant les enquêteurs de l’IGAJ, ‘’le juge Téliko assume ses propos’’, écrit Libération, selon lequel le ministère de la Justice reproche au magistrat d’avoir jeté le ‘’discrédit’’ sur le système judiciaire sénégalais.
‘’Il a dit aux inspecteurs [de la justice] qu’il s’est basé sur deux décisions pour porter ce jugement’’, lit-on dans le même journal. L’une des décisions, prise par la Cour de justice de la Cédéao (15 pays, dont le Sénégal), fait état de ‘’violations’’ des droits de Khalifa Sall et de ‘’préjudices’’ subis par ce dernier, selon Libération.
Kritik’ semble sermonner le ministre de la Justice, l’IGAJ et le juge Souleymane Téliko en leur rappelant l’adage selon lequel le linge sale se lave en famille. En tenir compte permettrait d’‘’éviter encore de jeter en pâture le noble et illustre corps de la justice’’, commente le journal.
‘’C’est une tentative d’intimidation, pour que l’Union des magistrats du Sénégal arrête de tenir cette ligne dure’’, soutient le président de l’UMS. Des propos repris par Source A.
Selon le même journal, le Sénégal a été épinglé par le département d’Etat américain, qui dénonce la corruption, l’opacité des marchés publics, la faiblesse et l’inefficacité de la justice sénégalaise, etc.
‘’Le rapport explosif du département d’Etat [américain] sur le Sénégal’’, écrit WalfQuotidien. ‘’La corruption semble endémique au Sénégal. (…) Une corruption qui persiste, malgré les lois et les organismes de lutte contre la corruption’’, ajoute le même journal sur la base du rapport du ministère américain des Affaires étrangères, concernant le Sénégal.
Le Soleil et EnQuête se sont intéressés à la vie des Sénégalais à l’étranger, surtout en cette période de pandémie de Covid-19.
‘’Plus de 11 milliards [de francs CFA] distribués’’ aux expatriés sénégalais, lit-on dans Le Soleil. ‘’L’enveloppe globale de 11 milliards 287 millions 510 mille 750 dégagée par le président de la République pour venir en aide à la diaspora, dans ce contexte de pandémie de Covid-19, a permis d’assister 125.056 compatriotes vivant à l’étranger’’, ajoute-t-il, citant le ministre des Affaires étrangères, Amadou Ba.
Malgré cette assistance financière, la diaspora sénégalaise vit dans la ‘’galère’’, selon EnQuête.
‘’En ces temps de crise, les Sénégalais [vivant à l’étranger] peinent à se faire établir ou renouveler leur passeport arrivé à expiration ou perdu’’, affirme le même journal, citant M. Ba. ‘’L’Etat va faire un effort exceptionnel’’, promet le ministre des Affaires étrangères, annonçant le déploiement à l’étranger de ‘’missions’’ chargées de délivrer des passeports aux Sénégalais qui en ont besoin.
Le Quotidien met en garde contre ‘’la vente clandestine de carburant’’ dans la zone des Niayes (ouest), une pratique qui fait de cette partie du pays ‘’une poudrière’’.
A l’‘’installation anarchique d’une centaine de dépôts d’hydrocarbures’’ s’ajoute la mort de six personnes tuées dans une explosion à Mboro, en février 2018, rappelle Le Quotidien. Et ‘’les autorités se renvoient la balle’’, écrit-il.