Ils ont commenté le «faux bond» fait à ses militants par le chef de l’APR. » Une célébration reconnue par l’absence du président Macky Sall, dont la présence avait été annoncée en grande pompe, mais aussi des membres fondateurs et de grands responsables du parti, parmi lesquels Alioune Badara Cissé, Aminata Touré, Aly Ngouille Ndiaye et Amadou Ba », constate Vox Populi.
L’APR a préféré fêter son 12e anniversaire dans la «sobriété», selon Ndèye Saly Diop Dieng, la ministre de la Famille, qui fait partie des leaders du parti. Mais le journal L’As, lui, parle de «morosité». Il semble toutefois comprendre les raisons de cette célébration sans faste en estimant que «l’atmosphère ne sied pas, avec les nombreux jeunes sénégalais qui ont péri en mer (…) et la crise sanitaire qui sévit partout dans le monde».
C’est ‘une fête au goût amer’ que l’APR a organisé pour ses 12 ans, selon WalfQuotidien. Comme Vox Populi, il s’intéresse à la feuille de présence pour noter ‘’ des absences de taille ’’.
«L’APR semble avoir définitivement tourné la page d’Aminata Touré, d’Aly Ngouille Ndiaye, d’Amadou Ba et consorts, qui sont en train de ruminer leur limogeage. Bien que membres du parti au pouvoir, ils ont tous brillé hier par leur absence, lors de la célébration du 12e anniversaire du parti », écrit le même journal.
Kritik s’est également intéressé aux absences et fait remarquer celle d’Alioune Badara Cissé, l’un des membres fondateurs de l’APR et le médiateur de la République. «Je n’ai pas été convié» à la fête, rapporte le même journal, citant M. Cissé.
Pour Le Soleil et Sud Quotidien, la main tendue de Macky Sall à « tous les citoyens », pour la construction d’un Sénégal « émergent », est ce qu’il y avait de plus important lors de la fête organisée au siège du parti, à Dakar.
Dans un discours prononcé devant les militants, au nom de Macky Sall, Mbaye Ndiaye, le responsable des structures de l’APR, a évoqué les réalisations du chef de l’État depuis son élection à la présidence de la République.
Le patron de l’APR dit s’être employé à » assurer la refonte structurelle de notre économie », à » réduire les inégalités sociales » et à » améliorer la gouvernance et la cohésion nationale, dans un strict respect de État de droit et des principes de la République », rapporte Le Soleil.
Selon Sud Quotidien, Macky Sall a évoqué, dans le discours lu par M. Ndiaye, « ces défis qui dépassent les limites et les forces d’un parti ou d’une coalition », ce qui justice la main tendue du chef de État à des leaders de l’opposition, dont l’ancien premier ministre Idrissa Seck, nommé président du Conseil économique, social et environnemental.
L’Observateur estime qu ’« en douze ans d’existence, l’APR n’a pas grandi en âge et en sagesse ». «Selon des membres fondateurs du parti au pouvoir, le président Macky Sall a trahi l’idéal commun qui avait motivé la création du parti et légitimé la conquête du pouvoir», ajoute le même journal.
Le journal EnQuête a constaté «un anniversaire fêté dans un contexte de pandémie de Covid-19, sans le respect des gestes barrières».
Le Quotidien s’est intéressé à l’avenir de l’Alliance pour la République, ‘’ un parti météore ’’, c’est-à-dire, ‘’ qui brille d’un éclat vif, mais passager ’’.
«L’APR a atteint son apogée avec la réélection de Macky Sall en 2019. Après Macky Sall, il rejoindra le PS et le PDS au rang des partis historiques», prédit Le Quotidien.