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LES UNIVERSITAIRES INVITÉS À INCLURE LA DANSE DANS LEURS SUJETS DE RECHERCHE

Le professeur Ibrahima Thiaw, de l’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN) de Dakar, a invité mardi les chercheurs à intégrer la danse dans les « questionnements universitaires » et à inciter les étudiants à faire de la recherche sur cet art.
Le symposium sur « la codification des danses africaines, revue de l’art et perspectives de recherche », organisé en avril 2018 à Dakar, recommande d’intégrer les danses aux « questionnements universitaires » et d’ »inciter les étudiants à faire de la recherche sur la danse », a dit M. Thiaw, directeur de l’unité de recherche en ingénierie culturelle et anthropologie (URICA) de l’IFAN.
« Toutes les universités qui se respectent ont des structures où on enseigne la danse, la musique et d’autres industries culturelles. C’est le b.a.-ba (c’est élémentaire) », a-t-il dit lors de la présentation des conclusions du symposium sur « la codification des danses africaines, revue de l’art et perspectives de recherche », au Centre de recherche ouest-africain.
« Nos universités doivent nécessairement s’ouvrir à ces industries qui sont autant d’opportunités pour nos chercheurs. Et il y a tellement de talents dans ce pays, pour ces domaines qui ne sont pas exploités », a souligné Ibrahima Thiaw.
« Il faut laisser éclore ces talents en créant des espaces, et redonner vie à nos cultures, pour une meilleure compréhension de la structure de nos danses par exemple », a proposé le chercheur de l’IFAN, un institut de recherche basé à l’Université Cheikh-Anta-Diop de Dakar.
La danse est l’une des branches d’une « nouvelle économie » laissée à l’abandon, qu’il faut développer, affirme M. Thiaw, rappelant que l’URICA a été créée pour servir de trait d’union entre le monde universitaire et celui de la culture.
« Nous avons créé l’URICA uniquement parce que nous avons senti un grand vide, que l’université était très déconnectée de la société et de ce que font nos communautés », a-t-il ajouté, déplorant « un savoir trop académique, entre quatre murs, trop scientifique et colonial ».
De même suggère-t-il de faire des « cultures » des activités créatrices de « nouvelles opportunités », de « nouveaux emplois ».

Demba Faye, le directeur de cabinet du ministre de la Culture et de la Communication, qui présidait la réunion de présentation du symposium, a salué la qualité des résultats de la rencontre scientifique organisée en avril 2018.

Le ministère de la Culture va étudier les recommandations faites par les chercheurs, afin de les exploiter, selon M. Faye.

La création d’une « instance nationale de type académique », chargée de « valider la transcription et l’inventaire des danses au Sénégal et en Afrique », est l’une des « recommandations fortes » du symposium, selon Mariama Touré, la directrice du centre de danse « The Dance Hall ».
Pour y arriver, une « équipe pluridisciplinaire et multipartite », constituée de représentants de l’Etat, d’universitaires et d’autres entités, sera mise en place, selon les organisateurs du symposium.
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