Timis Actu

L’Eurovision à Tel-Aviv peut-il échapper au conflit israélo-palestinien?

Pour les organisateurs israéliens, l’objectif était de faire de cette édition 2019 un moment mémorable. Pour cela, ils ont fait appel aux vedettes israéliennes les plus connues, la mannequin Bar Rafaeli ou l’actrice Gal Gadot, mais aussi à des stars internationales comme Madonna.

L’Eurovision est avant tout une grande fête multiculturelle, estime Netta, la gagnante de l’an dernier. « Être sur la même scène, quelles que soit votre religion, votre identité ethnique ou votre couleur ; que tous ces pays, toutes ces cultures se mêlent, c’est un festival de lumières », confie-t-elle.

Mais cet Eurovision à Tel-Aviv a aussi son lot de détracteurs. Des rabbins ultra-orthodoxes ont dénoncé un événement qui obligerait des juifs à travailler pendant le shabbat, appelant à prier pour implorer un pardon divin. Et les Palestiniens soulignent que même une ville festive comme Tel-Aviv ne peut s’abstraire du conflit.

Des artistes palestiniens et internationaux mobilisés

Najwan Berekdar est membre de l’organisation Zoukhrot, qui veut préserver la mémoire de la Nakba, l’exil de plus de 700 000 Palestiniens à la création d’Israël. « Le lieu de la soirée est un village palestinien détruit, explique-t-elle. Donc cet emplacement contredit les principes de l’Eurovision. »

Et de citer ces valeurs : ouverture, diversité et respect des droits de l’homme. Des artistes palestiniens et internationaux se sont mobilisés pour proposer un spectacle alternatif, « Globalvision ». Quatre heures de concert retransmis sur Internet pendant la finale de l’Eurovision.

Bilal Hassani (à gauche), représentant de la France pour la finale de l’Eurovision 2019.
Quitter la version mobile