La levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom, député et maire d’Agnam, a provoqué une onde de choc dans sa commune d’origine, où des manifestations ont éclaté en soutien à l’élu. Le processus, qui touche de près la figure locale, a suscité une réaction vive des jeunes d’Agnam, dans la région de Matam. Ces derniers, en colère face à la situation de leur maire, ont manifesté sans autorisation, bloquant la route nationale n°2, un acte de protestation qui a débordé en affrontements avec les forces de l’ordre.
Trois jeunes manifestants ont été arrêtés et placés en garde à vue. Ils ont ensuite comparu devant le tribunal de grande instance de Matam pour répondre de leurs actes. Lors de leur première comparution lundi, le juge avait requis une peine d’un an de prison ferme à leur encontre. Cependant, ce jeudi 6 février, la décision du tribunal a pris une tournure inattendue. Les trois jeunes ont été relaxés au bénéfice du doute, une décision qui a été saluée par certains habitants de la localité, mais qui a aussi alimenté des débats sur la gestion de cette affaire.
Cette relaxe survient alors que la tension reste palpable à Agnam et dans la région. La levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom, désormais au centre d’une enquête sur un présumé blanchiment de capitaux, continue de diviser la population locale. Certains y voient une tentative de discréditer leur maire, tandis que d’autres estiment que la justice doit suivre son cours sans pression populaire.
L’affaire demeure un point focal des discussions dans la région, et l’évolution de la situation pourrait avoir des répercussions sur la politique locale à Agnam, où Farba Ngom reste une figure influente. Les manifestations et l’attention médiatique autour de la levée de l’immunité ne risquent pas de s’éteindre de sitôt, tant que l’enquête sur le blanchiment de capitaux et les retombées politiques associées à cette affaire continueront d’occuper le devant de la scène.