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L’exilé de Doha maintient le suspense quant à sa participation à la présidentielle.

Son entourage adopte un mutisme calculé, cultivant le mystère autour de ses intentions et créant ainsi une pression psychologique sourde sur le camp présidentiel.

Le magazine Jeune Afrique offre, dans un article publié 9 septembre 2023, une analyse éclairante des intentions encore incertaines de Karim Wade, à l’approche de l’élection présidentielle de 2024. Basé sur les informations fournies par l’entourage de Wade et en décodant les stratégies possibles de l’ancien ministre, le journaliste met en évidence les calculs souterrains en cours au sein du Parti démocratique sénégalais (PDS.

Karim Wade, désigné comme une « figure majeure de l’opposition sénégalaise », maintient le suspense quant à sa participation directe à l’élection présidentielle. Son entourage adopte un mutisme calculé, cultivant le mystère autour de ses intentions et créant ainsi une pression psychologique sourde sur le camp présidentiel. Malgré son exil et sa stratégie d’ombre, Wade conserve une influence réelle et son nom reste « plus attendu que jamais » par l’opinion, témoignant d’un certain capital politique de sa part.

L’article révèle également des éléments sur la situation actuelle du PDS. Le parti est qualifié de troisième force historique du pays et son mutisme, notamment de sa formation de communication, témoigne d’une stratégie de verrouillage médiatique orchestrée. Alors que la campagne des parrainages approche, le silence du PDS contraste avec l’attente suscitée par sa parole, révélant des luttes internes souterraines pour déterminer la ligne à tenir. Gardien de la grande figure tutélaire d’Abdoulaye Wade, le PDS demeure une entité centrale du jeu politique national.

Bien que l’article n’ait pas cité directement Abdoulaye Wade, il souligne des indices évocateurs sur l’influence persistante de l’ancien président au sein du PDS. La décision finale concernant la candidature de Karim Wade, considéré comme le dauphin naturel du pape du Sopi, sera prise en tenant compte des équilibres soigneusement établis par ce dernier. Malgré son absence médiatique, l’héritage politique du « père de la nation » libérale continue d’influencer les mouvances du PDS par personne interposée.

Jeune Afrique indique que le statut juridique de condamné gracié de Karim complexifie sa course à l’élection, ajoutant aux interrogations stratégiques de son parti. L’article est opportunément publié à l’aube de la procédure des parrainages citoyens, qui éclairera davantage la situation politique dans le pays.

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