PARIS – La France a demandé vendredi que la universitaire franco-iranienne Fariba Adelkhah, que Téhéran a condamnée à six ans de prison, soit immédiatement libérée, affirmant que sa détention nuisait à la confiance entre les deux pays.
«Il y a un an, Farida Adelkhah a été arbitrairement arrêtée en Iran. Il est inacceptable qu’elle soit toujours en prison », a tweeté le président Emanuel Macron. «Mon message aux autorités iraniennes: la justice exige que notre compatriote soit immédiatement libéré.»
L’Iran ne reconnaît pas la double nationalité et a rejeté les appels précédents à libérer l’anthropologue de 60 ans, détenu depuis juin 2019, affirmant que ces demandes constituaient une ingérence dans les affaires intérieures de Téhéran.
En mars, les deux pays ont procédé à un échange de prisonniers, échangeant l’académicien Roland Marchal contre l’ingénieur Jalal Ruhollahnejad. Cependant, depuis lors, rien n’indique qu’Adelkhah serait libérée et elle a été condamnée en mai à six ans de prison pour des raisons de sécurité.
« Cette situation actuelle ne peut qu’avoir un impact négatif sur les relations bilatérales entre la France et l’Iran, et ne peut que réduire considérablement la confiance entre nos deux pays », a déclaré vendredi le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian dans un communiqué.
Les relations entre la France et l’Iran se sont améliorées au cours de l’année dernière, mais restent tendues concernant les activités nucléaires de l’Iran, son programme de missiles balistiques et son influence régionale.
Les gardiens de la révolution de l’élite iranienne ont arrêté des dizaines de doubles nationaux ces dernières années, principalement pour espionnage.