Marie Rose Faye, responsable de la communication au sein du parti Pastef, a récemment abordé la question de l’instauration d’une délégation spéciale à la mairie de Dakar, en cas de blocage de l’administration municipale. Invitée sur le plateau de la RTS, Mme Faye a expliqué que cette option pourrait être envisagée si la situation à la mairie venait à se compliquer davantage, précisant que « tous les scénarios restent possibles si la mairie est plongée dans une impasse ».
Se montrant ouverte à la possibilité de prendre en charge la gestion de la capitale, Faye a ajouté : « Si la mairie de Dakar a besoin de mes compétences, nous nous mobiliserons pour la gérer, car nous avons l’ambition. » Elle a cependant pris soin de rappeler que, même si le maire actuel n’est plus en fonction, le conseil municipal demeure en place, ce qui implique une certaine responsabilité collective dans la gestion des affaires locales.
Dans son intervention, la responsable de Pastef a critiqué de manière virulente la gestion de la mairie par Barthélemy Dias, qu’elle juge inefficace. Selon elle, malgré un budget de fonctionnement théorique de 50 milliards FCFA, la mairie de Dakar peine à le faire progresser, stagnante à 30 milliards FCFA. Cette situation serait, selon Faye, le reflet de divergences notables entre les méthodes de gestion de la coalition Taxawu Dakar, dirigée par Dias, et celles du parti Pastef.
Marie Rose Faye a également rappelé que Pastef avait soutenu la candidature de Barthélemy Dias à la mairie de Dakar, bien que ce dernier appartienne à Taxawu Dakar. Ce soutien, a-t-elle précisé, avait été une décision stratégique prise sous l’impulsion de son leader Ousmane Sonko, alors que Khalifa Sall, mentor de Barthélemy Dias, s’était initialement prononcé en faveur de Soham Wardini. Cette déclaration témoigne de l’évolution des relations entre Pastef et Taxawu Dakar, et pourrait annoncer de nouvelles dynamiques politiques dans la capitale sénégalaise.
Si la situation de blocage persiste, l’idée d’une délégation spéciale à la mairie de Dakar pourrait donc devenir une solution à envisager, ouvrant la voie à une recomposition des alliances politiques à l’échelle municipale.