Les violences prévues sur le genre se sont accentuées de 31,6% durant les périodes de confinement et d’urgence sanitaire par rapport à la même période de 2019, a indiqué, mardi à Rabat, la Fédération des ligues des droits des femmes (FLDF).
Un total de 4 663 actes de différentes formes de violences faites aux femmes a été enregistré au cours de la même période, a relevé la Fédération lors d’une conférence organisée sur la violence à l’égard des femmes. La violence psychologique a représenté le taux le plus élevé avec 47,9%. Elle est suivie par la violence économique avec 26,9% et la violence physique (15,2%).
Il s’agit notamment de 709 actes de violence physique, dont un cas de féminicide et un autre de tentative de féminicide, en plus d’une hausse de 5,1% de la violence sexuelle, ajoute la Fédération.
Dans une allocution à cette occasion, la présidente de la FLDF, Latifa Bouchoua, a estimé que le faible taux de signalement des violences faites aux femmes fait partie des problèmes que la Fédération observe en permanence, une donne qui a été confirmée par les chiffres du Haut Commissariat au Plan en 2019.
Les plates-formes d’écoute et d’orientation juridique et psychologique mises en place par la Fédération et le Réseau lddf-injad, depuis le 16 mars, ont reçu 1774 appels téléphoniques pour déclarer des violences émises par 1038 femmes à travers le Maroc, a souligné Bouchoua.
A cet égard, elle a relevé que près de 554 interventions de coordination avec les différents acteurs institutionnels ont été recensées, dans le but d’autonomiser les femmes via des services de prise en charge, comme hébergement et la simplification et l’accélération de certaines procédures.
Avec Yabiladi