A Diourbel, le procès des sept transporteurs a été renvoyé, ce jeudi, jusqu’au 23 décembre prochain. La demande de leur mise en liberté provisoire qui a été introduite par leur avocat était rejetée.
Ces transporteurs ont placé sous mandat de dépôt depuis vendredi. Ils sont poursuivis pour actes de vandalisme, destruction de biens appartenant à l’Etat et rébellion.
Ils avaient été arrêtés pour le saccage de deux bus de la société de transport public, Dakar Dem Dikk lors de la grève des transporteurs. “La société Dakar Dem Dikk a sollicité le renvoi pour constituer conseil. Sur ce, le tribunal a estimé devoir renvoyer au 23 décembre prochain. Compte tenu des dénégations consentes de nos clients, c’est souvent des mouvements de foule. Et il y a souvent des arrestations non discernées. Mais nos clients ont vaillamment, à travers leurs déclarations contesté toute imputabilité quant aux faits qui font l’objet de cette poursuite“, a déclaré la robe noire.
Liberté provisoire
Il poursuit : “Mais plus fondamentalement, au-delà de cette présomption d’innocence que nous avons évoqué, nous avions pensé que cette mise en liberté provisoire aurait au moins deux vertus. La première permet à l’audience le renvoi pour que la sérénité revienne. Aujourd’hui, tout le monde a constaté la manière dont le tribunal est bunkarisé. C’est comme si le tribunal était en état de siège alors que ce sont d’honnêtes citoyens qui sont jugés“.
Le tribunal bunkérisé
L’avocat estime que si le tribunal avait accédé à leur demande de liberté provisoire, tout le monde saurait que cette affaire est comme les autres affaires qui sont jugées quotidiennement. Et dire qu’il n’y a pas lieu de prendre certaines mesures “comme si nous étions devant des personnes d’une dangerosité extrême“.