Combien sont-ils ? A Mbao, on n’a pas encore fini de compter les jeunes disparus en mer au cours d’une partie de baignade collective. Jusque-là, le décompte continue et on assiste à une valse des chiffres. Si officiellement, on parle juste de «quatre décès par noyade, dont un non encore identifié», du côté des populations, on n’hésite pas à faire grimper ce chiffre «à dix décès par noyade, dont notamment deux corps qui n’ont pas été retrouvés».
Quel est le chiffre exact ? En réalité, personne ne sait avec certitude. Sur les circonstances de ces cas de noyades qui ont secoué la localité de Mbao, on confie que tout s’est déroulé après l’épreuve du Brevet sportif, lorsqu’un groupe d’élèves a choisi d’aller déstresser à la plage de Mbao. Dès leur arrivée, tous se sont jetés dans la mer. Après quelques brasses, essoufflés, certains n’ont pu regagner le littoral. Ils ont été emportés par les grosses vagues.
fut alors la panique lorsque d’autres plus chanceux ont réussi à rejoindre le littoral pour alerter leurs camarades. Avec l’arrivée des gendarmes de la Brigade de la Zone Franche Industrielle et du poste de Keur-Mbaye Fall, les secours ont été vite organisés avec notamment l’appui des éléments des sapeurs-pompiers. Les premiers constats font état de quatre décès par noyade, dont trois ont été identifiés et 1 corps non encore identifié. Il s’agit respectivement de Abdou Khadre Diagne (né en 1995), Serigne Mourtada Ndi aye Faye (né en 2004), Mouhamed Cissé dont le corps a été repêché samedi et un corps non encore identifié.Pour les populations, il ne fait aucun doute que ce chiffre de quatre doit être revu à la hausse. «Il y a eu dix jeunes individus qui se sont noyés. Parmi eux, huit corps sans vie ont été repêchés et deux sont portés disparus», a soutenu hier Abdou Karim Cissokho qui milite pour une large concertation autour de ces noyades qui risquent de rendre l’été à Mbao beaucoup plus meurtrier. «Les vacances n’ont pas véritable démarré et c’est déjà l’hécatombe. Les mesures prises par le chef de l’État pour sécuriser les plages doivent être suivies d’effets immédiats. Les collectivités locales ne doivent plus attendre pour jouer leur partition dans la protection des plages», a confié Abdou Karim Cissokho.