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Nouvelles mesures au campus social : les étudiants de l’Ucad adhèrent

Les étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar ont salué les nouvelles mesures sécuritaires appliquées désormais dans le campus universitaire de l’Ucad. 

Une file d’étudiants s’est dressée devant la porte principale de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), ce lundi 18 octobre 2021. Il n’y a pas de débordement encore moins de bousculade. Pourtant, l’accès est bien filtré. Il faut montrer patte blanche pour pénétrer dans le campus social ou les Facultés et autres instituts de l’Université. Les nouvelles mesures de sécurité prises par les autorités universitaires sont passées par là. Tout étudiant inscrit dans ce temple du savoir doit être identifié et enrôlé sur la plateforme numérique. C’est la règle cette année pour accéder au campus social et les étudiants s’y conforment.

Traînant une lourde valise derrière lui, Mamadou Diallo, étudiant en deuxième année à la Faculté des Sciences Économiques et de Gestion (Faseg) magnifie cette nouvelle donne. Il estime qu’elle ne fait que renforcer la sécurité à l’université. Cela permettra, d’après lui, d’assainir l’espace universitaire. « Nous en sommes très contents et félicitons ceux qui ont pris cette décision. Il fallait le faire depuis longtemps », souligne-t-il, d’un ton rassuré.

Ouvert le dimanche 17 octobre 2021, le campus social se repeuple peu à peu et la vie reprend son cours normal. Les pavillons, fraîchement repeints, brillent de tout leur éclat pour accueillir les apprenants. Des ouvriers, sous un soleil de plomb, terminent les derniers travaux. Les bruits de leurs engins se mêlent aux coups de marteaux donnés par les maçons qui posent des pavées pour la réfection de la mosquée du campus social. Devant les pavillons, des étudiants règlent les modalités pour la codification et l’octroi des chambres. Sémou Diouf, étudiant en troisième année au département de Lettres modernes, en fait partie. Lui également approuve les nouvelles mesures prises pour réglementer la vie dans le campus social. « Je souhaite que leur application soit stricte et pérenne, qu’il n’y ait pas de relâchement dans le contrôle au bout de quelques mois. Ce système d’enrôlement est une très bonne chose car il permet de séparer la bonne graine de l’ivraie. Ce sont les cartouchards qui semaient le désordre dans le campus », souligne-t-il en rangeant ses tickets de repas dans son portefeuille.

L’année dernière, de sanglantes scènes de violence ont éclaté au campus social occasionnant même la mort d’un ancien étudiant, Ismaïla Gaoussou Diémé. Des actes qui avaient indigné toute la communauté universitaire et l’opinion.

De nationalité centrafricaine, Coretha Camengo, étudiante en deuxième année de Médecine, estime que l’amélioration de la sécurité dans le campus social est venue à son heure dans la mesure où elle permet de filtrer l’entrée. « Avec ce système, on saura que le campus social n’est maintenant fréquenté que par des étudiants de l’université. Donc, ils seront responsables de tout ce qui s’y passe. Vraiment, je trouve que c’est une bonne chose », dit-elle. Cependant, elle demande que le contrôle se fasse 24h/24. « Il faut que le contrôle soit fait de manière continue. Car ceux à qui on interdit l’accès durant la journée peuvent revenir le soir. Donc, il faut faire en sorte qu’il y ait des équipes de contrôle le matin et le soir », propose-t-elle.

Demba Diallo est assis sur une chaise en plastique devant le pavillon J. Étudiant en troisième année au département Espagnol, il attend son tour pour la codification afin de pouvoir disposer de la clé de sa chambre. À l’instar des autres étudiants, il applaudit et magnifie les nouvelles mesures imposées pour accéder au campus social. « Ce sont des mesures qu’il faut saluer parce qu’il y a beaucoup de personnes qui logeaient dans les chambres alors qu’ils n’étudient pas à l’Université. Si le contrôle est rigoureusement appliqué, le campus social va respirer et les étudiants vont étudier dans la quiétude », pense-t-il.

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