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Opération Barkhane: le drone armé «n’a pas vocation à être une révolution»

Le premier tir test de drone armé français a eu lieu dans le Sahel. Un tournant stratégique, qui intervient dans un contexte de défiance de la part des opinions publiques sahéliennes. Le colonel Hugues Pointfer, commandant de la base aérienne de l’opération française Barkhane, répond aux questions de notre envoyée spéciale à Niamey.

RFI : Dans le Sahel, les partenaires de la France ont été fortement attaqués et ont souffert. Les opinions publiques se demandent souvent comment se fait-il que Barkhane ne savait pas ou pourquoi Barkhane n’était pas là.

Colonel Hugues Pointfer : En fait, ça s’explique relativement simplement. Certes, nous avons des moyens, certes nos moyens sont performants. Nous avons des capacités de surveillance, de reconnaissance, notamment des drones. Toutefois, ce qu’il faut savoir sur ces moyens, c’est qu’ils ne peuvent pas couvrir une surface énorme au regard de toute la surface à couvrir en bande sahélo-saharienne, qui est plus grande que l’Europe, finalement. Pour arriver à être efficace, ce qu’il nous faut, c’est une conjonction de renseignements et de moyens d’observation.

Au regard de la surface de la bande sahélo-saharienne, du nord du Mali, du Niger, oui c’est une aiguille dans une meule de foin.

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