Finalement, la réunion entre Joe Biden et Pedro Sanchez s’est résumée en une photo prise en marge du sommet de l’OTAN. Sans doute durant les quelques pas d’environ une quarantaine de secondes, qu’ils ont marché ensemble, les deux leaders n’ont pas eu l’occasion d’aborder des sujets brûlants, comme la reconnaissance de la marocanité du Sahara par l’administration Trump. Tout ce qu’ils auraient partagé en ses secondes, ne devraient pas dépasser l’échangé d’amabilités de circonstances. Un échec qu’El Pais, proche du PSOE, a tenté de nuancer, indiquant que Biden et Sanchez «ont parle brièvement durant le sommet de l’OTAN, organisé à Bruxelles».
Le gouvernement espagnol a, pour sa part, essayé de maquiller cet échec. La Razon rapporte que «des sources diplomatiques» indiquent que «le président du gouvernement et le président des États-Unis ont eu une brève conversation après la photo (des leaders de l’OTAN, ndlr). Comme indiqué précédemment, les deux voulaient se saluer, se rencontrer personnellement et établir un premier contact». «C’est ainsi que leurs équipes respectives s’étaient mises d’accord. Ils avait convenu que Sanchez et Biden se saluent devant les caméras comme preuve de l’excellente relation qui existe entre les deux pays», poursuit la même source. Peu convaincu par la version de l’exécutif, El Moundo a souligné que «la Moncloa vend une marche de 30 secondes, après la photo de famille de l’OTAN, comme une réunion bilatérale entre Sanchez et Biden».
La semaine dernière, des «sources gouvernementales» ont confié à La Sexta que «le rendez-vous a fait l’objet d’une préparation entre Iván Redondo, chef du cabinet de Sanchez, et son homme de confiance, et son homologue américain, Ronald Klain. Et de révéler que la question du Sahara occidental «est inscrite sur l’agenda des discussions entre les deux chefs d’Etats». Ce lundi, alors que la Maison blanche a communiqué le programme de Joe Biden au sommet de l’OTAN sans la réunion avec Sanchez, Vozpopuli avançait que la vice-présidente, Kamala Harris, aurait facilité la «rencontre» qui finalement n’a pas eu lieu.
Cette photo prise en marge de l’OTAN est du pain béni pour le Parti populaire. La formation de Pablo Casado a toujours pointé du doigt la gestion de la politique étrangère du gouvernement de coalition de gauche, principalement avec les Etats-Unis et le Maroc.
Avec Yabiladi