’’Je voudrais saluer la tenue de cette 27e édition du Fespaco qui montre bien la résilience du peuple burkinabé face au contexte sécuritaire et sanitaire’’, a dit le président du Faso.
Il a rendu hommage au président sénégalais Macky Sall pour avoir accepté que son pays soit l’invité d’honneur et a également remercié les artistes qui ont offert ’’un après-midi de rêve’’ aux festivaliers par la ’’qualité des prestations’’.
Roch Marc Christian Kaboré a relevé l’importance de la thématique de cette 27e édition axée sur « Cinéma d’Afrique et de la diaspora, nouveaux défis, nouveaux talents’’.
’’Le thème choisi, qui vise à savoir quelles sont les difficultés, les perspectives du cinéma africain, est important. Il faudra que l’ensemble des acteurs se penchent dessus afin de lever tous les verrous qui empêchent le cinéma africain de prospérer’’, a déclaré le président du Burkina Faso.
Les festivaliers ont eu droit à des discours au milieu d’un spectacle riche en son et lumières signé du chorégraphe et metteur en scène burkinabè Serge Aimé Coulibaly.
Il a offert à travers de multiples séquences un ‘’hymne à la résilience et à la résistance’’ porté par une jeunesse déterminée à vaincre le terrorisme et la Covid-19, en s’inspirant ainsi de ’’l’héritage de la princesse Yennenga, l’amazone des temps modernes.
Les artistes burkinabè parmi lesquels le rappeur Smookey, Alif Naaba, la slameuse Malika et le Sénégalais Didier Awadi ont tour à tour salué ‘’la bravoure’’ et appelé la jeunesse à la ‘’combativité’’ en s’inspirant des valeurs incarnées par le père de la révolution burkinabè Thomas Isidore Sankara dont le portrait a été affiché en fond d’écran.
’’(…) Seigneur, donnes-moi la puissance de nos ancêtres, Seigneur bénit le Burkina Faso, Seigneur éloigne cette violence dans le pays de Thomas Sankara…’’ a prié Didier Awadi.
La centaine d’artistes, danseurs, acteurs, comédiens, acrobates ont aussi rendu un vibrant hommage aux forces de défense et de sécurité du Burkina Faso éprouvées par les attaques terroristes de ces dernières années.
La prestation de l’artiste sénégalais Baba Maal a clôturé l’ouverture du festival faisant ainsi danser des mélomanes.
Pour l’artiste, le continent ne doit pas courber l’échine.
’’C’est notre devoir de rappeler à ce continent, à sa jeunesse que le continent ne doit pas courber l’échine, il doit relever la tête et démontrer à la face du monde que nous sommes solides et tout cela c’est à partir de notre culture qui a participé à nous dire que l’on est fort, nous venons de très loin certes, mais nous avons beaucoup de choses…’’, a lancé Baba Maal.
La compétition qui regroupe 239 films va se dérouler jusqu’au 23 octobre, date à laquelle sera désigné le successeur du réalisateur rwandais Joel Karekazy, Etalon d’or de Yenenga en 2019.