Après une première semaine de campagne intense pour les législatives du 17 novembre, la coalition Pastef poursuit sa tournée dans le département de Mbacké. Ce lundi, Cheikh Thioro Mbacké, accompagné de ses troupes, s’est aventuré dans la zone rurale, notamment dans les villages enclavés de la commune de Sadio. Le cortège a pris la route difficile après Taif, parcourant de longues distances à travers des pistes rurales avant de se diriger vers le village de Sadio, situé à plusieurs kilomètres.
Au bout d’une heure et demie de route cahoteuse, la caravane est arrivée à Banel Wagadou, un village particulièrement isolé, où une grande mobilisation de la population a eu lieu. Dès leur arrivée, les habitants ont organisé un rassemblement au centre du village pour exposer leurs préoccupations et leurs besoins urgents.
Sokhna Kiné Gueye, porte-parole des femmes de Banel Wagadou, a ouvert les débats en appelant à un soutien fort de l’État pour leur village. Elle a souligné les difficultés quotidiennes auxquelles la communauté est confrontée, en particulier l’absence de services de base. Ses propos ont été suivis par Samba Mbaye, représentant des jeunes, qui a exprimé la nécessité de renforcer les infrastructures du village, comme l’électricité et l’accès à des écoles sûres.
Les doléances des villageois se sont rejointes autour de thèmes communs : le manque d’infrastructures essentielles, l’insécurité qui pèse sur les établissements scolaires, et l’achèvement de la grande mosquée en construction. Mourtalla Mbaye, un autre intervenant, a demandé l’établissement d’une structure de santé, soulignant que le village le plus proche, Sadio, reste difficile d’accès, rendant les urgences médicales particulièrement compliquées.
Le maire de la commune de Sadio, Diogomaye Diaw, a pris la parole pour assurer les villageois de l’engagement des autorités locales à répondre à ces besoins et à faire avancer les projets de développement. Il a aussi promis de collaborer activement avec Pastef pour la réalisation de ces projets.
Après cette rencontre, la caravane a pris la direction de Ndioufféne, où la population les a chaleureusement accueillis vers 19h30. Pape Diouf, coordinateur de Pastef à Ndioufféne, a exprimé sa gratitude envers les habitants pour leur accueil et leur soutien, tout en réitérant son engagement aux côtés des candidats Khady Sow, Fatma Mbodji et le maire Diogomaye Diaw. Sokhna Maty Sarr, au nom des femmes de Ndioufféne, a lancé un appel à l’unité et à l’engagement pour voter pour la liste Pastef, rappelant les engagements passés des candidats pour le développement local.
La caravane a continué sa route vers Gayna Tamssir, un autre village difficile d’accès. En raison de la mauvaise qualité de la route, de nombreux véhicules du convoi ont rencontré des problèmes, et certains ont dû abandonner la caravane pour revenir à Touba, où le quartier général de Pastef est situé. Malgré la fatigue et les difficultés, Cheikh Thioro Mbacké et les membres restants de la délégation ont poursuivi leur mission de rencontre des populations rurales.
Cet itinéraire difficile, marqué par les obstacles physiques et logistiques, témoigne de l’engagement de la coalition Pastef à aller au-devant des préoccupations des populations rurales. Pour ces communautés, les législatives du 17 novembre sont vues comme un moment crucial pour obtenir les soutiens nécessaires à leur développement. La campagne de Pastef dans ces zones reculées met en lumière les défis quotidiens auxquels les habitants sont confrontés, mais aussi l’espoir d’un changement profond porté par des candidats de terrain, proches des réalités locales.