Dans une interview accordée ce 25 avril à RFI et France 24 depuis Libreville, le général Brice Oligui Nguema, auteur du coup d’État du 30 août 2023, a affirmé qu’il se présente à l’élection présidentielle du 12 avril non pas sous la bannière d’un parti, mais comme le candidat du peuple gabonais.
Interrogé sur l’exclusion de plusieurs figures de l’opposition, dont Albert Ondo Ossa, Pierre-Claver Maganga Moussavou et Jean-Rémy Yama, il a répondu que cette situation relevait de l’application de la loi et non d’une volonté politique. « Un général qui a fait le coup de libération ne peut pas avoir peur d’un opposant », a-t-il déclaré, balayant ainsi toute accusation de manœuvre visant à affaiblir l’opposition.
Sur le sort de l’ancien président Ali Bongo et de sa famille, Oligui Nguema a assuré que Sylvia Bongo et son fils Noureddin Bongo Valentin seraient jugés conformément au Code pénal gabonais, qui prévoit deux ans d’enquête maximum avant un procès. Il a également affirmé que la justice disposait de preuves établissant que Sylvia Bongo signait des documents officiels à la place d’Ali Bongo, notamment grâce à un cachet retrouvé lors des investigations.
Cette déclaration intervient dans un contexte où le processus électoral gabonais est scruté de près, notamment en raison des restrictions imposées à certains candidats et des critiques sur la transition menée par le général Oligui Nguema.