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Principaux partenaires de sécurité: les États-Unis saluent Bahreïn et les Émirats arabes unis après l’accord avec Israël

La déclaration de la Maison Blanche lie la désignation à l’accord de normalisation avec Israël, affirmant qu’il reflétait un «courage extraordinaire».

 

Les États-Unis ont qualifié samedi Bahreïn et les Émirats arabes unis de «principaux partenaires en matière de sécurité», une désignation jusqu’alors inouïe pour les deux pays abritant d’importantes opérations militaires américaines.

Par ailleurs, le président Donald Trump a reçu vendredi la plus haute distinction du Maroc pour son travail dans la promotion d’un accord de normalisation entre le royaume et Israël.

 

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Une déclaration de la Maison Blanche a lié la désignation de «principaux partenaires de sécurité» de Bahreïn et des Émirats arabes unis (EAU) à la normalisation des relations avec Israël, affirmant qu’elle «reflétait leur courage, leur détermination et leur leadership extraordinaires». Il a également noté que les deux pays participaient depuis longtemps aux exercices militaires américains.

On ne sait pas ce que signifie la désignation pour Bahreïn, un royaume insulaire au large de l’Arabie saoudite dans le Golfe, et les Émirats arabes unis, une fédération de sept cheikhs abritant Abu Dhabi et Dubaï.

Bahreïn abrite la cinquième flotte de la marine américaine, tandis que le port de Jebel Ali des Émirats arabes unis est le port d’escale le plus achalandé pour les navires de guerre américains en dehors des États-Unis. Bahreïn accueille quelque 5 000 soldats américains tandis que les Émirats arabes unis en accueillent 3 500, dont beaucoup à la base aérienne d’Al-Dhafra.

Les États-Unis utilisent la désignation d ‘«allié majeur non OTAN» pour décrire leurs relations avec le Koweït, qui héberge le commandement avancé de l’US Army Central. Cette désignation accorde à un pays des considérations financières et militaires spéciales pour les pays ne faisant pas partie de l’OTAN. Bahreïn est également un allié non-OTAN.

Le commandement central de l’armée américaine et le Pentagone n’ont pas immédiatement répondu à une demande de commentaires. La cinquième flotte a renvoyé les requêtes au département d’État, qui n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaires.

La désignation de la Maison Blanche intervient dans les derniers jours de l’administration Trump. Le président a forgé des liens étroits avec les pays arabes du Golfe pendant son mandat en partie à cause de sa position ferme sur l’Iran. Cela a déclenché une série d’incidents en escalade entre les pays après le retrait unilatéral de Trump de l’accord nucléaire de l’Iran avec les puissances mondiales.

Cela vient également après que Bahreïn et les Émirats arabes unis ont rejoint l’Égypte et l’Arabie saoudite pour commencer à résoudre un boycott de plusieurs années du Qatar, une autre nation arabe du Golfe qui abrite la base aérienne d’Al Udeid qui héberge la base d’opérations avancée du Commandement central américain. Ce boycott a commencé au début du mandat de Trump après sa visite en Arabie saoudite lors de son premier voyage à l’étranger.

Le Maroc est l’un des quatre pays arabes, dont les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Soudan, à avoir accepté de normaliser ses relations avec Israël.

Un haut responsable de l’administration aurait déclaré qu’une cérémonie privée avait eu lieu dans le bureau ovale où la princesse Lalla Joumala Alaoui, ambassadrice du Maroc aux États-Unis, a remis à Trump l’Ordre de Muhammad, une récompense décernée uniquement aux chefs d’État. Le prix était un cadeau du roi du Maroc Mohammed VI.

Le conseiller principal de la Maison Blanche Jared Kushner et l’envoyé au Moyen-Orient Avi Berkowitz ont reçu d’autres récompenses pour leur travail sur l’accord Israël-Maroc, qui a été conclu en décembre.

Trump, qui quitte ses fonctions mercredi, a suscité des critiques sur l’accord avec le Maroc car pour sceller l’accord, il a convenu que les États-Unis reconnaîtraient la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.

Le Sahara occidental a été le théâtre d’un différend territorial vieux de plusieurs décennies entre le Maroc et le Front Polisario soutenu par l’Algérie, un mouvement séparatiste qui cherche à établir un État indépendant sur le territoire.

L’équipe de Kushner s’efforçait de parvenir à davantage d’accords entre Israël et le monde arabe. Mais le temps est écoulé et on n’en attend plus avant le départ de Trump.

Les médias n’ont pas été autorisés à assister à la cérémonie de remise des prix marocaine. Trump a limité ses apparitions publiques depuis la perte des élections le 3 novembre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Avec Al Jazeera

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