Projet de Code électoral : Le Président parle d’actualisation consensuelle

Le projet de loi portant modification du Code électoral a été adopté hier lors d’un Conseil des ministres extraordinaire. A cette occasion, le chef de l’Etat a salué le «consensus» entre les acteurs du dialogue politique. Un consensus qui a permis «l’actualisation consensuelle du Code électoral».

Projet de Code électoral : Le Président parle d’actualisation consensuelle

Le projet de loi portant modification du Code électoral a été adopté hier lors d’un Conseil des ministres extraordinaire. A cette occasion, le chef de l’Etat a salué le «consensus» entre les acteurs du dialogue politique. Un consensus qui a permis «l’actualisation consensuelle du Code électoral».  

Par Hamath KANE – Un Conseil des ministres extraordinaire s’est tenu hier, comme l’annonçaient L’Obser­va­teur et Source A dans leur édition du lundi. Mais elle n’a été «extraordinaire que par le jour inhabituel, un lundi», ironise-t-on. La réunion d’hier a été tout de même dictée, dit-on, par l’urgence d’intégrer les modifications apportées à la loi électorale à l’issue des travaux de la Commission du dialogue politique. Le projet a donc été adopté hier et passera à l’Assemblée nationale en procédure d’urgence. En effet, le chef de l’Etat ne voudrait pas voir les résultats de ces concertations être «souillés» par des accusations de violation du «Protocole additionnel de la Cedeao sur la Démocratie et la Bonne Gouvernance qui interdit toute modification des lois électorales six (6) mois avant les élections». Même si certains précisent que l’Exécutif est couvert par la nuance de la charte communautaire qui conditionne les modifications de la loi électorale à un consensus entre la classe politique. Et pourtant, c’est vraisemblablement, le cas. Sauf si le président de la République qui a le dernier mot a touché aux points d’accord entre les différents acteurs. Pour l’heure, on n’ignore s’il a respecté son engagement d’appliquer les conclusions de cette Com­mission politique du Dialogue national. Ce que l’on sait, c’est qu’il a magnifié «le consensus politique et la qualité des concertations relevant du dialogue politique, entamé depuis 2019, dont les résultats ont permis l’actualisation consensuelle du Code électoral». Cette «actualisation consensuelle» suggèrerait-elle qu’il n’a pas touché aux points d’accord ? «Une fois le Dialogue national terminé, j’appliquerai, soyez en rassurés, pourvu que les résultats soient bénéfiques pour le Sénégal. Il n’y a plus d’enjeux pour moi, il y aura de la transparence. Je reste ouvert, disponible et engagé sans réserve pour accompagner le Dialogue national. Le Sénégal est un modèle dans le monde», avait-il promis en guise de clôture de la cérémonie d’ouverture du Dialogue national, le 28 mai 2019.
Quid des points de désaccord soumis à son appréciation ? Seule la lecture du projet de loi portant modification du Code électoral pourrait nous édifier. En attendant, le communiqué du Conseil des ministres ajoute : «Il a, par ailleurs, félicité l’ensemble des parties prenantes, acteurs politiques, Administration, Société civile et bonnes volontés, qui ont assuré avec leur engagement, l’ouverture et la disponibilité de l’Etat, la crédibilité de notre processus démocratique et électoral.» Et il demande, à cet égard, au ministre de l’In­térieur qui va défendre le projet devant les députés, de «mettre en œuvre toutes les diligences nécessaires, pour une parfaite organisation des élections territoriales en janvier 2022».

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