Un train a déraillé très tôt ce jeudi matin dans le Tanganyika, au sud-est de la République démocratique du Congo. S’il reste lourd, le bilan est moins grave que celui communiqué dans l’urgence par les autorités centrales. Le ministre des affaires humanitaires Steve Mbikayi avait d’abord parlé de 50 victimes. Les autorités évoquent désormais une dizaine ainsi qu’une centaine de victimes.
Le train venait de la ville de Kindu, dans la province du Maniema. Il transportait des marchandises et se rendait à Kalemie dans la province du Tanganyika. Comme d’habitude, plusieurs passagers considérés comme clandestins étaient également à bord.
D’après les sources locales, le drame s’est produit vers trois heures du matin, dans la localité de Mayibaridi. Toujours selon les autorités de la province, deux wagons se sont renversés, tuant une dizaine de personne.
Mais ce bilan provisoire est de loin inférieur à celui présenté plus tôt dans la journée par le ministre des affaires humanitaires, Steve Mbikayi, qui parlait de 50 morts.
Drames similaires fréquents
Une délégation composée des membres de la Société Nationale du Chemin de Fer du Congo et des autorités provinciales s’est rendue sur les lieux pour déterminer l’ampleur des dégâts et les circonstances de l’accident.
Les drames similaires sont fréquents au Congo. En avril dernier,
au moins trente personnes avaient trouvé la mort dans le déraillement d’un autre train de marchandises en provenance d’Ilebo dans la province du Kasaï. Comme souvent, la vétusté des voies ferrées est pointée du doigt.
Victor Umba, président de l’intersyndical de la SNCC précise qu’à chaque déplacement d’un train de marchandises, des dizaines de personnes y embarquent clandestinement. Au mois de mars dernier, un autre déraillement de train SNCC dans la région du Kassaï avait fait 24 morts et 31 blessés.