Lors de son intervention sur la matinale « Salam Sénégal » de la RSI, le ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions, Yankoba Diémé, a détaillé les principales avancées du séminaire consacré à la réforme du Code du travail. Cette initiative, portée par le Président de la République, a pour but de moderniser un texte en vigueur depuis 1997, afin de l’adapter aux nouvelles réalités économiques et sociales du Sénégal, notamment l’émergence du télétravail, les innovations technologiques, et l’exploitation des ressources naturelles.
Le ministre a souligné que l’objectif de cette réforme est de rendre le Code du travail plus flexible, tout en garantissant la protection des droits des salariés. « Nous voulons instaurer une flexibilité sécuritaire, au lieu d’une flexibilité de l’emploi, pour mieux répondre aux besoins du marché », a expliqué Yankoba Diémé. L’une des propositions phare concerne la valorisation de l’épargne des travailleurs, notamment à travers l’Ipres, en s’inspirant des meilleures pratiques internationales.
Le processus de réforme se veut inclusif, avec la participation active des syndicats, des experts nationaux et des représentants des travailleurs. Le ministre a précisé que les droits des femmes enceintes seront renforcés, en particulier en matière de congés de maternité, dans un souci d’égalité et de protection sociale.
Le séminaire aborde également des questions cruciales telles que les contrats précaires et l’intérim, jugés abusifs par certains acteurs. Des mesures seront prises pour réguler ces pratiques et sécuriser les parcours professionnels des travailleurs. Le ministre a insisté sur l’importance de la transparence et de l’objectivité dans les processus de recrutement, en mettant l’accent sur une évaluation basée sur les compétences.
Pour conclure, Yankoba Diémé a annoncé qu’un dialogue national réunissant le patronat, les syndicats et l’État est prévu pour début 2025. Ce dialogue aura pour objectif de finaliser la réforme en construisant un consensus autour des mesures à adopter. Le ministre a appelé à la patience et au dialogue pour mener à bien cette réforme ambitieuse, essentielle pour l’avenir du marché du travail au Sénégal.