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Réforme institutionnelle au Sénégal : La Présidence réagit au rejet du projet de loi N°11/2024(Document)

Le 3 septembre 2024, la Présidence de la République du Sénégal a réagi au rejet par l’Assemblée nationale du projet de loi n°11/2024, qui proposait une révision de la Constitution afin de dissoudre le Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) et le Conseil économique, social et environnemental (CESE). Cette initiative, défendue par le Président S.E.M. Bassirou Diomaye Diakhar Faye, s’inscrivait dans une volonté de réorganisation et de rationalisation des institutions sénégalaises.

Dans un communiqué officiel, la Présidence a exprimé sa déception face à cette décision parlementaire, soulignant qu’elle allait à l’encontre des engagements pris par le Président lors de l’élection présidentielle du 24 mars 2024. Ces engagements visaient à établir un « Pacte social de gouvernance publique » et à optimiser la gestion des ressources publiques. La suppression du HCCT et du CESE était considérée comme une étape nécessaire pour alléger les structures institutionnelles et améliorer leur efficacité.

Le rejet du projet de loi, selon le communiqué, met en lumière une rupture entre les députés de la majorité et les attentes démocratiques des citoyens. La Présidence a mis en avant le fait que cette décision pourrait être perçue comme un décalage entre les aspirations populaires et les choix politiques des représentants élus.

Malgré ce revers, le Président a pris acte des décisions de l’Assemblée nationale et a réaffirmé son engagement envers un processus de gouvernance inclusif. Le communiqué a souligné l’importance d’un débat politique ouvert, où diverses opinions peuvent s’exprimer pour enrichir le processus démocratique et garantir un équilibre des pouvoirs.

Ce rejet soulève des interrogations sur l’avenir des réformes au Sénégal et sur la capacité du gouvernement à mener à bien son programme de transformation institutionnelle. Alors que le débat politique se poursuit, il est essentiel pour le gouvernement et les acteurs politiques de trouver un terrain d’entente qui répond aux aspirations des citoyens tout en respectant la dynamique parlementaire.

 

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