Si Aïda Mbodj a fustigé «l’inélégance » de leurs adversaires politiques, Khalifa Sall et Ousmane Sonko, eux, ont dénoncé l’attitude de certains membres de l’Administration territoriale. Le leader de Pastef, qui a aussi appelé les jeunes à
faire face à ces «forfaitures», soutient que la coalition a travaillé dur pour présenter des listes dans toutes les localités,
pour voir ses efforts annihilés ainsi. «Nous n’allons pas accepter ce qui est en train de se passer. Nous n’allons pas accepter qu’un Préfet ou sous-préfet, sur aucune base légale, veuille rejeter une liste. Ils ne peuvent pas nous faire croire que, sur l’étendue du territoire, toutes les listes de la coalition Bby étaient complètes au moment du dépôt. Je l’ai dit au sous-préfet de Guédiawaye, il n’a pas le droit de rejeter, sans passer d’abord par la commission. On va les poursuivre pénalement et à titre individuel. Les préfets, sous-préfets, la plupart d’entre eux deviennent des militants de l’Apr quand des élections approchent », a-t-il martelé.
Selon LeQuotidien, Khalifa Sall a, pour sa part, dénoncé l’attitude de cette administration territoriale «aux ordres de la mouvance présidentielle». L’ancien maire de Dakar trouve «suspect» le rejet de plusieurs listes de Yaw. «Comment comprendre que nous puissions avoir des rejets et des difficultés qu’ils n’ont pas ? C’est suspect et nous ne devons pas l’accepter. On poursuivra tout responsable qui aura été à l’origine d’un manquement ou d’une forfaiture. On ne leur a pas dit d’être des auxiliaires de Macky Sall, ils sont payés par nos sous pour qu’ils soient à équidistance de tous les acteurs», a-t-il ajouté.