Débat sur la révision de la Constitution, dispositions de la loi de finances complémentaire 2020, le plan de déconfinement, l’impact de l’épidémie de la Covid-19 sur l’économie nationale, la création de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire et la situation en Libye, tels sont les sujets évoqués par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, jeudi, lors de la rencontre périodique avec les médias au siège de la Présidence jeudi dernier.
Le président de la République a fait savoir que la deuxième phase de déconfinement sera tranchée à l’issue de la réunion avec le conseil scientifique prévue aujourd’hui, et il n’écarte pas un retour au confinement total d’une ville ou d’un quartier sous les recommandations des scientifiques.
Débat sur la révision de la Constitution, dispositions de la loi de finances complémentaire 2020, le plan de déconfinement, l’impact de l’épidémie de la Covid-19 sur l’économie nationale, la création de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire et la situation en Libye, telless sont les sujets évoqués par Abdelmadjid Tebboune, le président de la République jeudi lors de la rencontre périodique avec les médias au siège de la Présidence.
Il a fait savoir que la deuxième phase de déconfinement sera tranchée à l’issue de la réunion avec le conseil scientifique prévue aujourd’hui, et il n’écarte pas un retour au confinement total d’une ville ou d’un quartier sous les recommandations des scientifiques.
La riposte contre la Covid-19 se poursuit, a-t-il insisté, avec une nouvelle approche basée sur l’investigation à travers le tracing des cas contacts dans le cadre des enquêtes épidémiologiques au niveau des wilayas les plus touchées.
Pour le président de la République Abdelmadjid Tebboune, la médecine préventive est le fer de lance de la lutte et la prise en charge des maladies transmissibles et non transmissibles, d’où l’importance de sa réappropriation.
Le président de la République a nommé le Pr Kamel Senhadji président de l’Agence nationale de sécurité sanitaire qui sera installée aujourd’hui.
«Nous acceptons la critique constructive et non l’insulte»
Après avoir rendu hommage aux membres de la commission chargée de l’élaboration du projet de la révision de la Constitution et particulièrement à MM. Aggoun et Laraba en rappelant que «ce sont les enfants de nos valeureux martyrs de la Révolution.
Ces hommes méritent respect et tous les honneurs», le président de la République a déclaré que «les questions liées à la religion et à l’identité n’ont pas été touchées dans ce projet de révision constitutionnelle puisque ces deux points ont déjà été tranchées par les constitutions précédentes et donc le dossier est clos.
La polémique n’a pas sa raison d’être. Nous acceptons la critique constructive et non l’insulte», a-t-il tranché et de rappeler que toutes les propositions pour l’enrichissement de ce texte fondamental pour lequel le débat se poursuit «sont les bienvenues», tout en insistant sur le caractère d’une «démarche transparente et consensuelle» pour l’aboutissement de ce projet dont «le dernier mot revient au peuple» à travers un référendum.
«La date n’est pas encore fixée. Le calendrier a été retardé en raison de l’épidémie de Covid-19», a-t-il indiqué.
Interrogé sur la deuxième phase du déconfinement dont la première étape a été enclenchée il y a une semaine et l’éventuelle ouverture totale ainsi que celle de l’espace aérien, Abdelmadjid Tebboune a signalé que «la décision dépend des avis des scientifiques et c’est sur la base de leurs recommandations que nous allons procéder à l’organisation de cette levée du confinement.
Une réunion est justement prévue aujourd’hui, samedi, avec le conseil scientifique pour trancher la question», a-t-il souligné et de préciser que «l’avis des experts compte pour envisager une telle décision, car cela y va de la santé des citoyens.
La décision n’est pas politique et elle ne me revient pas à moi seul», a-t-il insisté tout en écartant, pour le moment, l’ouverture des mosquées, des plages et des transports aérien et maritime.
Il a tenu à préciser que de nombreuses prérogatives ont été léguées au Premier ministre : «Il n’y a qu’à voir le nombre de décrets et de textes promulgués depuis quelques mois».
A propos de l’évolution de l’épidémie de la Covid-19 et les actions engagées pour une meilleure maîtrise de la situation, le président de la République a affirmé que l’Etat a mis tous moyens pour endiguer cette épidémie et que «nous sommes parmi les premiers pays dans le Maghreb et en Afrique à avoir pris toutes les mesures contre cette épidémie pour protéger la popualtion et nous sommes prêts à mettre davantage de moyens financiers pour poursuivre cette stratégie de lutte», a-t-il déclaré.
Le président de la République entend engager la seconde étape de la riposte contre le virus Sars Cov-2 par les enquêtes épidémiologiques à travers le tracing des cas contacts dans les différents foyers répartis dans certaines régions du pays qui font que le nombre de cas confirmés positifs Covid-19 est toujours en hausse.
«C’est pourquoi nous avons procédé à la mise en place de la cellule opérationnelle chargée de l’investigation et du suivi des enquêtes épidémiologiques autour de cas confirmés ou hautement suspects de Covid-19», a-t-il ajouté.
Les préventions, axe stratégique
«Ce qui permet d’identifier les cas contacts et surtout les sujets porteurs du virus asymptomatiques afin de casser la chaîne de transmission.
A ce moment-là, ces cas seront isolés, traités et confinés et le confinement général ne concernera que la ville ou la localité où des familles sont infectées. Pourquoi doit-on pénaliser toute une wilaya ?» a t-il encore souligné.
A la question relative à l’augmentation du nombre de tests PCR en vue d’identifier plus de cas, M. Tebboune est revenu sur le renforcement des centres de diagnostic à travers le pays qui «sont au nombre de 26 alors qu’il n’ y avait que l’Institut Pasteur d’Algérie au début de l’épidémie», a-t-il signalé en rappelant que les tests rapides sont produits localement et de souligner qu’«aucun pays ne peut faire un dépistage massif.
Tous les cas probables identifiés à travers ces enquêtes épidémiologiques à la recherche des cas contacts qui seront évidemment testés», a-t-il ajouté et d’insister sur la politique de prévention qui doit être désormais le premier levier dans le système national de santé.
«Un moyen efficace dans la lutte contre certaines maladies, telles que le cancer en instituant le dépistage précoce pour certaines localisations, comme cela est fait pour le cancer du sein. Cela permettra une prise en charge précoce de la maladie avec moins de coûts», a-t-il annoncé.
Il a ainsi appelé au respect des mesures de prévention contre la Covid-19, notamment le port du masque et le respect de la distanciation physique puisque, dira-t-il, «il n’y a pas, à ce jour, de vaccin ou de moyen efficace contre ce virus».
Concernant la création de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire, le président de la République a annoncé qu’une cérémonie d’installation du directoire de cette agence, dont le président est le Pr Kamel Senhadji, est prévue aujourd’hui.
Il a signalé que deux vice-présidents sont également nommés, à savoir le Pr Smaïl Mesbah, infectiologue et membre du conseil scientifique du suivi et de l’évolution de l’épidémie Covid-19, et le Pr Elias Zerhouni, chercheur, ex-directeur des Instituts de recherche aux Etats-Unis. «Ils seront chargés d’élaborer les grands axes définissant les objectifs de cette agence», a-t-il souligné.
Interrogé sur l’impact de la Covid-19 sur la situation économique, le président de la République a assuré que «l’Etat continuera à soutenir tous ceux qui ont perdu leurs sources de revenu jusqu’à la fin du confinement, principalement les journaliers et les autres métiers à l’issue des enquêtes et de contrôle» , a t-il insisté.
A la question relative aux inquiétudes exprimées quant à la hausse des prix du carburant consacrée par la loi de finances complémentaire 2020, M. Tebboune a considéré qu’«il s’agit d’une infime hausse dont l’impact est insignifiant pour les revenus.
Il ne faut pas oublier que le salaire minimum garanti, qui n’a subi aucun changement depuis des années, a été revalorisé de 2000 da ainsi que l’exonération d’impôt des revenus inférieurs à 30 000 DA. Une revalorisation qui permet une augmentation entre 20 à 25% des salaires».
A propos du conflit libyen, le président de la République a déclaré : «L’Algérie est favorable à toute initiative visant à mettre fin à l’effusion de sang des frères libyens et l’Algérie en connaît un bout».