Le quai de pêche de Guet-Ndar est dans un état de délabrement très avancé et présente de réelles menaces pour les usagers des lieux. Ainsi, pour exiger des mesures de sécurité et de bonnes conditions de travail, les jeunes mareyeurs de Saint-Louis ont tenu un point de presse pour attirer l’attention des autorités municipales sur la situation. A l’issue de leur face-à-face avec la presse locale, les jeunes mareyeurs et les femmes vendeuses de poissons ont décidé de surseoir au paiement des taxes municipales jusqu’à nouvel ordre.
Pour la réhabilitation de leur lieu de travail, les usagers du quai de pêche interpellent les autorités locales de Saint-Louis. Hier, les jeunes mareyeurs et d’autres acteurs du quai de pêche ont déversé leur bile et exigé de meilleures conditions de travail et plus de sécurité sur les lieux. Les manifestants n’ont pas été tendres envers l’équipe municipale.
D’après le porte-parole du jour, malgré les nombreuses interpellations, la mairie n’a entrepris aucune action d’envergure pour améliorer les conditions de travail des acteurs sur le quai de pêche.
“Une bonne partie de l’infrastructure s’est affaissée depuis belle lurette, rendant le grand hangar pratiquement impraticable. Et depuis lors, les usagers du quai côtoient quotidiennement le danger, parce que les dalles menacent de s’écrouler. Il n’y a pas assez de sécurité. Pour avoir les sept lampadaires fonctionnels sur le quai, il a fallu qu’on se cotise. Pourtant, nous travaillons et gardons de l’argent sur les lieux jusque tard la nuit. Malgré nos sorties et invites, les responsables de la mairie sont restés sourds et nous narguaient, à la limite. On dirait que notre sécurité ne les intéresse pas’’, a râlé Cheikh Kandji, le porte-parole du jour.
Appuyant les propos de son camarade, la présidente des femmes du quai de pêche, très remontée contre la mairie, largue d’autres “missiles’’ dans le jardin de l’équipe municipale.
“L’insalubrité des lieux est indescriptible. L’assainissement fait défaut et les eaux de ruissellement stagnent sur le parking des camions-frigos. A quelques encablures du quai, se dégage une odeur nauséabonde et irrespirable. D’ailleurs, on ne compte plus le nombre de malades parmi les mareyeurs et vendeuses de poissons, à cause des saletés qu’on côtoie chaque jour. Pourtant, on a alerté nos autorités. Malheureusement, elles n’accordent aucune importance à nos revendications. Mais nous sommes désormais prêts à apporter la réplique pour se faire entendre’’, a crié la présidente des jeunes femmes mareyeuses, Binta Dièye, sous les applaudissements de ses collègues.
Raison pour laquelle, pour la gestion du quai, les jeunes mareyeurs ont décidé de ne plus s’acquitter du paiement des tickets et des taxes à la mairie jusqu’à nouvel ordre.
D’après le porte-parole du jour, le Collectif des acteurs du quai de pêche de Saint-Louis ne reculera pas sur les décisions annoncées lors du point de presse. “Nous avons pris nos responsabilités de ne plus payer. La seule solution qui peut nous pousser à faire machine arrière, c’est le respect des autorités municipales de leurs devoirs au quai. Il faut qu’elles règlent l’insalubrité grandissante et l’insécurité des lieux. Sinon, nous allons camper sur notre position’’, a déclaré Cheikh Kandji.
Contactés, les services de nettoiement et de l’éclairage public de la commune promettent de réagir et de rétablir la vérité sur la situation du quai de pêche de Guet-Ndar.