Le monde s’est réveillé en de début de semaine avec un ressentiment général de haine pour un « voyeur » pas comme les autres : NSO Group, l’entreprise israélienne qui commercialise le logiciel espion Pegasus. De nombreuses personnalités des médias, de la société civile, des opposants et même des régimes actuels sont ou ont été victimes de cet espionnage à grande surface. Si au Sénégal les journalistes ne se sont pas pour le moment manifestés comme ayant été victimes de ce piratage à grande échelle, le phénomène des écoutes téléphoniques « sauvages » existe bel et bien.Dans un grand reportage réalisé par la rédaction de « Dakaractu » en Mars 2021, certains compatriotes avaient avoué être l’objet d’écoute sans pour autant connaitre les raisons, ni les soubassements. Et il nous revient que cette pratique, qui restait une chasse gardée des forces de l’ordre, sous certaine condition, est utilisée pour espionner des …conversations d’un membre d’un couple infidèle par exemple. Selon les informations en notre possession en effet, un commercial avait été signalé chez un opérateur comme « un as des écoutes » pour des particuliers, moyennant une somme d’argent. Lorsque le pot aux roses a été découvert, la société qui l’employait a préféré le renvoyer illico pour éviter que le scandale ne s’ébruite. Est-ce un cas isolé… ? On se le demande tellement la propension des sénégalais s’estimant « surveillés » est grande.
Dans le cadre de notre reportage toujours, le chargé des affaires juridiques de la commission de protection des données à caractère personnel (CDP) avait confirmé à demi-mot la réalité de ces enregistrements téléphoniques clandestins. Il avait précisé d’ailleurs que les écoutes téléphoniques étaient très encadrées par des textes et nécessitent des réquisitions auprès des opérateurs de téléphones mobiles.