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Sénégal : le grand Datacenter en Afrique de l’Ouest avec 1000 terra octets inauguré

Avec le nouveau Centre national de données, le Sénégal détient désormais le plus grand Datacenter en Afrique de l’Ouest et compte se positionner comme un hub numérique.

Le Datacenter de Diamniadio, inauguré hier, est un outil de la souveraineté numérique du Sénégal mais aussi un instrument de la transformation digitale. D’une capacité de 1000 terra octets et avec un taux de disponibilité de 99,98 %, ce centre va pouvoir héberger l’ensemble des données de l’Administration publique et celles du secteur privé. Il va pouvoir également aider les startups sénégalaises dans leur expansion. Plus grand centre de données en Afrique de l’Ouest, il vient aussi combler un gap dans le domaine de la conservation des données numériques dans le continent, plus particulièrement au Sénégal. Et avec cet outil, « notre » pays entend se positionner comme un hub numérique en Afrique.
« Le Sénégal veut être incontournable en Afrique qui compte moins de 1 % des Datacenter du monde. Pour la première fois, l’État a investi sur un Datacenter de dernière génération de type Tiers 3 qui positionne notre pays sur la carte des Datacenter au niveau mondial », a expliqué le Directeur général de l’Agence de l’informatique de l’État (Adie), Cheikh Bakhoum. La mise de ce Centre national de données s’inscrit dans le cadre du programme Smart Africa qui vise à faire du numérique un levier important des économies africaines.
Le Directeur de l’Adie a rappelé que ces infrastructures sont également pour le secteur privé, car disposant de suffisamment d’espace pour accueillir ses données, ainsi que des entreprises naissantes. « Aujourd’hui, nous avons non seulement la capacité d’offrir les services à l’État, mais nous disposons aussi d’une surcapacité que nous allons mettre à la disposition des entreprises privées. C’est valable pour la fibre optique », a-t-il informé.
Le Datacenter de Diamniadio possède une salle exclusivement dédiée aux startups et au secteur privé. Ainsi, avec sa mise en service, les entreprises, les Partenaires techniques et financiers et les startups pourront disposer d’un centre de ressources de dernière génération pour « implémenter leurs projets ».
Le centre est composé de bureaux sur 600 m2 et d’une zone technique et informatique avec deux salles de 250 m2. À cela s’ajoutent une zone de supervision pour le centre d’opérations du réseau et d’une supervision 24 heures/24 afin de faciliter les interventions en cas de défaillance.

LANCINA KONÉ, DIRECTEUR DE L’ALLIANCE SMART AFRICA

« L’objectif stratégique, c’est avoir 10 % de l’empreinte mondiale en 2030 »

Au-delà de la souveraineté, le Datacenter constitue un enjeu économique dans une Afrique « jeune », en plein boom démographique et consommatrice de données. C’est pourquoi le Directeur de l’Alliance Smart Africa a plaidé une orientation résolue des efforts dans ce secteur. Cela, du fait que les données sont au centre de l’économie du futur. Selon Lancina Koné, l’analyse montre que la majorité du trafic haut débit est dirigée vers d’autres parties du monde ; ce qui implique des coûts toujours plus élevés pour les citoyens africains.
« Un examen plus approfondi de modèles de trafic de connectivité numérique internationale de l’Afrique indique que plus de 80 % de notre trafic international haut débit sont dirigés vers d’autres parties du monde. L’implication économique de cette tendance est immense. Elle implique le fait que nos concitoyens devront payer des tarifs plus élevés pour les services internet haut débit », a expliqué M. Koné qui intervenait par visioconférence.
Il a, en outre, appelé les autres pays africains à suivre l’exemple du Sénégal en se mettant sur le projet des centres de données, en partenariat avec Smart Africa, afin d’accroitre la présence de l’Afrique sur ce secteur porteur. L’objectif, a ajouté le Directeur de l’Alliance Smart Africa, est de permettre au continent d’atteindre au moins le chiffre de 10 % des Datacenters du monde d’ici à l’horizon 2030. « Nous ne nous arrêtons pas là ; notre vision est d’accélérer et d’augmenter l’empreinte mondiale des centres de données en Afrique », a soutenu M. Koné.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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