Avec le lancement de la campagne électorale pour les législatives le 27 octobre, le paysage politique sénégalais connaît une transformation notable, particulièrement grâce à Ousmane Sonko et son parti, Pastef. Alors que le Premier ministre mise sur la générosité des militants du parti au pouvoir pour conquérir l’Assemblée nationale, Sonko a démontré une approche innovante pour mobiliser des fonds.
Le 19 octobre, la Dakar Arena a accueilli un événement marquant : un meeting de levée de fonds où Ousmane Sonko était la vedette. Loin des artistes traditionnels comme Youssou N’dour ou Wally Seck, Sonko a attiré une foule enthousiaste, confirmant son statut de figure emblématique du changement au Sénégal.
Annoncé sur ses réseaux sociaux, ce meeting a mis en lumière une nouvelle stratégie de financement politique, axée sur la mobilisation des masses et le soutien direct des citoyens. Contrairement aux méthodes habituelles de collecte de fonds, souvent dominées par des donateurs privés ou des entreprises, Sonko et son équipe s’appuient sur une base militante active et engagée, prônant un financement transparent et participatif.
Cette approche a non seulement renforcé l’image de Sonko en tant que leader proche du peuple, mais elle pose également des questions sur l’avenir du financement politique au Sénégal. En transformant les militants en acteurs financiers de leur campagne, Sonko et Pastef pourraient bien révolutionner la manière dont les campagnes électorales sont financées, mettant fin à une époque dominée par des élites peu accessibles.
À l’approche des élections, cette dynamique pourrait redessiner le paysage politique sénégalais, offrant un modèle alternatif qui valorise la participation citoyenne et la transparence dans le financement des partis politiques.