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Septième jour de l’agression militaire israélienne sur Ghaza : Le sang palestinien continue de couler

Palestinian rescue a survivor from under the rubble of a destroyed residential building following deadly Israeli airstrikes in Gaza City, Sunday, May 16, 2021. The Israeli airstrikes flattened three buildings and killed at least 26 people Sunday, medics said, making it the deadliest single attack since heavy fighting broke out between Israel and the territory's militant Hamas rulers nearly a week ago. (AP Photo/Khalil Hamra)

Hier à l’aube, des avions de chasse de type F-16 ont perpétré le plus grand massacre de cette campagne militaire féroce, en bombardant 5 immeubles contenant des dizaines d’appartements dans le quartier Elrimal, au centre-ville de Ghaza, non loin de l’hôpital Al Shifa.

37 martyrs, dont 12 femmes et 11 enfants, en plus d’une cinquantaine de blessés, en majorité des femmes et des enfants, ont été retirés de sous les décombres. Mais un grand nombre de personnes sont toujours ensevelies et l’espoir de les retrouver vivantes est presque nul.

Dans ce contexte, la Protection civile dans l’enclave palestinienne, sous blocus de l’occupation depuis une quinzaine d’années, se plaint du manque de matériel adéquat pouvant aider à sauver plus de vies humaines. La direction de la Protection civile a lancé un appel au secours aux pays voisins afin qu’ils envoient des équipes munies de matériel efficace pouvant aider à sauver plus de citoyens.

Des familles entières ont été décimées dans cette frappe aveugle. Le Dr Ayman Abou Elaaouf, chef du service de médecine interne à l’hôpital Al Shifa, et le Dr Mazen El Aloul, médecin psychiatre âgé de 66 ans, habitant dans ce périmètre ciblé par les raids israéliens, sont tombés en martyrs, en même temps que les membres de leurs familles. C’est un véritable crime de guerre. Tous les témoins affirment qu’il n’y a aucun site en relation avec la résistance palestinienne dans cet endroit.

Ce nouveau massacre de civils sur lesquels semble se venger l’armée israélienne, qui n’arrive pas à empêcher les roquettes et les missiles palestiniens de tomber au cœur de villes comme Tel-Aviv, Ashqelon et autres, est le deuxième en moins de 24 heures. Le premier a eu lieu samedi, dans le camp de réfugiés de Chatty, à l’ouest de la ville de Ghaza, où huit enfants et deux femmes ont été tués dans le bombardement de la maison de la famille Abou Hatab.

Des familles entières décimées

Les avions de chasse israéliens ne se suffisent pas de raser les habitations, ils bombardent également les routes. C’est ce qu’ils ont fait dans le massacre du quartier Elrimal. Après leur passage criminel, les routes, dont celle menant vers l’hôpital Al Shifa qui se trouve à proximité, ont été défoncées, ce qui explique les difficultés éprouvées par les équipes de secours médicales et celles de la Protection civile pour pouvoir accéder au périmètre bombardé.

Le docteur Youssef Abou Al Reesh, sous-secrétaire du ministère de la Santé à Ghaza, a déclaré, hier, que «l’occupation a délibérément ciblé et rendu impraticables les routes menant au complexe médical d’Al Shifa et à divers hôpitaux, afin de priver les malades et les blessés d’accéder aux services de santé».

La Croix-Rouge internationale basée à Ghaza a également déclaré que «la destruction des routes et des bâtiments par les bombardements perturbe la capacité des habitants de Ghaza à atteindre Les hôpitaux».

Les raids aériens, plus d’une centaine, et les bombardements ont ciblé toutes les régions de la bande de Ghaza au cours des dernières 24 heures. Les maisons individuelles, les immeubles, les sites gouvernementaux, les postes de police, les terres agricoles et les routes ont constitué l’essentiel de ces cibles.

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Des attentats ciblés commis par des drones ont été également signalés. Deux citoyens dont les identités n’ont pas été révélées sont tombés en martyr samedi, dans ce genre d’attentats. L’un conduisait une voiture dans la ville de Ghaza et l’autre était sur sa motocyclette à Khan Younes, au sud de l’enclave palestinienne.

Les maisons de Yahiya Senouar, chef du mouvement Hamas à Ghaza, situées dans la ville de Khan Younes, et celle de Khalil Elhaya, haut dirigeant de ce mouvement, qui se trouve dans le quartier Tefah, au nord-est de la ville de Ghaza, ont subi le même sort que les centaines détruites depuis le début de cette campagne militaire israélienne.

Les bombardements violents se poursuivaient à l’heure de l’écriture de cet article. Dans l’après-midi, deux bâtiments de 7 étages ont été démolis dans la rue El Yarmouk, au nord-ouest de la ville de Ghaza.

La logique guerrière d’Israël

Selon des médias israéliens, une réunion de 4 heures du cabinet de sécurité israélien s’est terminée dimanche sans que les ministres ne discutent d’un cessez-le-feu avec les factions de la résistance palestinienne. Beaucoup de ministres et de membres représentant la droite au Parlement israélien réclament une poursuite de la guerre contre la bande de Ghaza et le refus de toute trêve avant la destruction totale des capacités militaires de la résistance palestinienne.

Le courant pacifiste en Israël n’a pas une grande influence, particulièrement en temps de guerre, et sa voix réclamant un arrêt immédiat des hostilités n’est pas entendue.

Du côté palestinien, même s’il y a plus d’ouverture sur des discussions pour un cessez-le-feu, le mouvement Hamas exige en retour l’arrêt des incursions des colons israéliens dans la mosquée d’Al Aqsa et l’annulation définitive de l’expulsion des familles du quartier de Cheikh Jarrah, à Al Qods occupée, au profit de colons.

En attendant peut-être une plus grande pression de la part du Conseil de sécurité de l’ONU pour imposer un cessez-le-feu, les 2 millions d’habitants de la bande de Ghaza vont continuer à recevoir les bombes israéliennes haineuses sur leurs têtes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

AVEC EL WATAN

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