Les essenceries ont un concurrent de taille. La société nationale PETROSEN vient de se lancer dans la distribution de pro- duits pétroliers. Une concurrence que dénonce Moustapha DIAKHATE.
Le privé national n’est pas encore au bout de ses peines. Ce secteur qui garde encore les stigmates de la pandémie de la Covid-19, vient de subir encore un coup de massue : la distribution des produits pétroliers par l’Etat du Sénégal. En effet, le gouvernement a décidé de mettre en place des stations-services publiques. Un projet qui pourrait mettre à terre les sociétés privées nationales et qui est dénoncé par l’ancien député Moustapha DIAKHATE qui a décrié cette volonté de l’Etat du Sénégal de vouloir concurrencer son secteur privé national. «Une sortie de piste du président Macky SALL», écrit-il sur sa page Facebook. L’ancien député juge cette concurrence dé- loyale. Pour lui, un État sérieux ne peut pas s’autoriser à gérer des stations-services. Bien au contraire, ajoute-t-il, le gouvernement sénégalais doit aider le secteur privé national, qui a déjà «fait ses preuves, avec brio», dans la distribution de pro- duits pétroliers, à se positionner pour gagner des parts de marché des hydrocarbures, en perspective des multiples découvertes de pétrole et de gaz.
«C’est manquer de respect à EDK, Elton et Touba Oil que de dire que c’est PETROSEN Trading and Services qui va permettre au Sénégal d’avoir une maitrise par- faite de la filière de la distribution des Hydrocarbures», dit-il. Selon lui, un vrai projet nationaliste c’est d’accompagner les privés sénégalais qui se battent dans la distribution d’hydrocarbures et non la création d’entreprises publiques de stations-Services. Pour toutes ces raisons, Moustapha DIAKHATE invite les distributeurs de carburant à exiger l’abandon de l’initiative Pst et la privatisation, sans délai, de ses stations mises en service. Contrairement à Moustapha DIAKHATE, Mouhamed SECK qui s’active dans la distribution de produits pétroliers, n’y voit pas d’inconvénients. Il affirme que le marché a été libéralisé de- puis 1998. Pour lui, tout acteur en règle avec les textes peut s’y activer.