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THIÈS : LES INDICATEURS DU PALU, DE LA TUBERCULOSE ET DE LA MALNUTRITION ‘’AMÉLIORÉS’’ EN 2018

 La région médicale de Thiès a amélioré, en 2018, ses indicateurs en matière de lutte contre le paludisme, la tuberculose et la malnutrition, a révélé mercredi le médecin-chef de région, le docteur Malick Ndiaye.
’’Pour ce qui est de la nutrition, de la tuberculose et du paludisme, les indicateurs se sont améliorés entre 2017 et 2018’’, a dit le docteur Ndiaye.
Il faisait une présentation de la situation sanitaire de la région lors de la revue annuelle conjointe, qui s’est déroulée à la Gouvernance, en présence, notamment, des acteurs de la santé, des collectivités locales et de l’administration territoriale.
’’Le paludisme est de plus en plus sous contrôle’’, a-t-il dit, notant que le taux d’incidence du paludisme a chuté passant de 3,39 pour 1000 habitants en 2017 à 2,68 pour mille en 2018.
Le taux de mortalité lié au paludisme est passé de 0,003% à 3,51%.

’’Nous avons quatre cas de décès, dont les trois sont importés’’, a-t-il noté. Ces cas venaient du Mali. ‘’Il n’y a qu’un qui a eu son paludisme ici et qui en est décédé’’.

Cette tendance devrait être consolidée avec la distribution, au mois de juin, de 1,5 million de moustiquaires imprégnées dans la région de Thiès, dans le cadre de la couverture universelle en MILDA. Dix millions de moustiquaires imprégnées devraient être dispatchées à travers le pays.
D’ici 2020, le paludisme, à défaut de disparaître, sera sous contrôle et ‘’ne sera plus un problème de santé publique’’, a-t-il assuré. L’obstacle à l’éradication restera la situation des pays voisins qui n’ont pas atteint le même niveau que le Sénégal, estime-t-il.
Concernant la nutrition, la région est passée de 6% à 4% d’enfants malnutris, dépassant largement l’objectif qui était d’avoir moins de 12% d’enfants malnutris. La prévalence de la malnutrition globale aiguë chez les enfants de 0 à cinq ans est passée de 7% à 5% sur la période concernée.
Au sujet de la tuberculose, si le taux de détection a chuté passant de 76% à 62%, du fait de la grève, le taux de succès dans le traitement, est passé de 90% de malades guéris en 2017 à 92% en 2018.
En matière d’utilisation des consultations prénatales (CPN), le taux a été maintenu à un peu plus de 89% pour une cible de 90%, malgré la grève. Le taux d’achèvement de la CPN est passé à plus de 55% à 52%.
Le Docteur Ndiaye a précisé que ‘’le seul problème’’ a été noté dans la vaccination et la planification, qui ont subi l’impact de la grève des agents de santé. Toujours est-il que des ‘’niveaux raisonnables’’ ont pu y être maintenus.
Il a ajouté qu’en 2019, la région médicale est ’’en train de récupérer ce qu’(elle) a perdu en 2018’’ à cause de la la grève. ‘’Pour le premier trimestre, nous avons des taux de vaccination supérieurs à 100%’’, a-t-il noté.
La revue a permis d’aborder des questions diverses concernant la marche du système régional de santé. Il s’agit entre autres, de la dette de 1,5 milliard de francs CFA due à l’hôpital régional par l’Agence de la CMU, des ‘’soubresauts’’ attendus dans le secteur en perspective de l’application de la nouvelle loi régissant les Comités de développement sanitaire (CDS).
Il a été aussi question de la nécessité d’ouvrir les quatre blocs opératoires de Khombole de Thiès 10-ème, de Popenguine et Mékhé, réalisés et non encore fonctionnels.
La mise à la disposition des départements de Mbour et Tivaouane, de deux autres machines de charge virale pour le contrôle des personnes vivant avec le VIH a aussi été préconisée. A ce jour, seul Thiès en dispose.
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