Le lundi 18 novembre, Thomas Diatta, soupçonné de trafic de chanvre indien, a été victime de torture sur son lit d’hôpital à Foundiougne, rapporte Seydi Gassama, directeur exécutif d’Amnesty International Sénégal. Selon Gassama, des éléments de la gendarmerie se sont rendus à l’hôpital de Foundiougne pour interroger Diatta, malgré ses blessures graves subies lors d’une course-poursuite avec les forces de l’ordre. L’interrogatoire a rapidement dégénéré en torture, malgré l’opposition du personnel hospitalier, qui a tenté d’empêcher l’intervention des gendarmes.
Les faits remontent à une course-poursuite entre la gendarmerie et Thomas Diatta, ainsi que son ami, tous deux suspectés de trafic de drogue. Alors qu’ils circulaient à moto, les deux hommes ont perdu le contrôle de leur véhicule, provoquant une chute. Thomas Diatta a été gravement blessé et évacué à l’hôpital de Foundiougne. C’est à ce moment que des gendarmes sont venus l’interroger sur les accusations portées contre lui, une procédure qui a débouché sur des actes de torture.
Seydi Gassama a annoncé qu’une plainte serait déposée contre les gendarmes impliqués dans cette violation des droits humains et a réclamé réparation pour la victime. En parallèle, une enquête a été ouverte par la brigade de gendarmerie, et plusieurs gendarmes, dont le commandant de brigade, auraient été mis aux arrêts dans le cadre de cette affaire.
Cette affaire met en lumière des allégations graves de mauvais traitements infligés par des membres des forces de l’ordre, soulignant la nécessité d’une enquête indépendante et d’une justice transparente. Amnesty International et d’autres organisations de défense des droits humains appellent à une réponse rapide et appropriée pour garantir que de tels actes ne se reproduisent pas et pour protéger les droits des suspects, quel que soit leur statut juridique.