Un petit-fils du Khalife général des mourides est victime de brutalité de la part de la police de Touba qui l’a confondu à un escroc. Informé, le Khalife des mourides parle d’un manque de considération manifeste.
Humilié devant sa famille
Serigne Bassirou Mbacké, c’est son nom, est revenu sur cette aventure fâcheuse dans L’Obs. Il a été surpris dans sa maison contiguë à celle du Khalife de Touba, à Touba Darou Minam. Il a été tiré du lit par quatre policiers, qui ont auparavant escaladé le mur, à la recherche d’un certain Bassirou Touré.
Le petit-fils du Khalife, qui était prêt à les suivre au commissariat, dit être brutalisé devant sa famille par ses hôtes. Refusant toute préséance, ces derniers ont voulu le menotter devant sa famille. Sa mère, venant aux nouvelles, pour l’extirper des mains de ses bourreaux, s’est vue projeter hors des hostilités par l’un des policiers.
Une méprise qui fait jaser
Pour éviter de faire souffrir sa maman, Serigne Bassirou a accepté d’être menotté et conduit au Commissariat de Gouye Mbinde comme exigé par ses chaleureux visiteurs. “Un d’entre eux a tiré par derrière mes deux bras, un autre m’a étranglé et un troisième est passé par derrière en tirant ma culotte”. C’est sur ces entrefaites, raconte-t-il, qu’il a perdu connaissance.
Au commissariat, il lui est reproché d’avoir escroqué 130 millions. Mais les enquêteurs se sont vite rendu compte qu’ils l’ont confondu à un malfrat activement recherché et l’ont libéré.
Les deux commissaires sermonnés
Une bavure qui n’est pas du goût du marabout de Serigne Bassirou, Serigne Moussa Nawel, et du Khalife général des mourides, qui parle d’un manque de considération.
Le commissaire Bachirou Sarr de Janatou Mahwa et le lieutenant Faye, patron du commissariat de Gouye Mbinde devant le Khalife général des mourides, ont présenté leurs plates excuses avant de promettre à l’autorité de Touba qu’ils ne protégeront personne concernant l’enquête.
Avec Senego