Octobre rose (campagne annuelle de communication destinée à sensibiliser au dépistage du cancer du sein et à récolter des fonds pour la recherche) bouclée avec la pose de la première pierre du Centre national d’Oncologie de Diamniadio. La cérémonie a été présidée par le chef de l’État, Macky Sall, ce samedi 30 octobre. Une occasion qu’il a saisie pour annoncer la gratuité de l’ensemble des intrants, dans le cadre de la chimiothérapie, à partir de janvier prochain.
14 000 cas de cancer, chez les adultes et 1000, chez les enfants, diagnostiqués
« Nous posons aujourd’hui un acte fort de riposte contre le cancer, a-t-il proclamé. Une pathologie redoutable pour la santé, financièrement ruineuse, qui continue hélas de gagner du terrain. Les statistiques montrent, en effet, que plus de 14 000 cas de cancer chez les adultes et environ mille chez les enfants sont diagnostiqués par an, dans notre pays. C’est donc tout à fait symbolique que nous lancions ce centre au moment où octobre rose, moyen de sensibilisation contre le cancer, tire à sa fin. J’ai une pensée pour tous les malades et leur exprime ma compassion et mes vœux de prompt rétablissement. Je voudrais, à ce propos, demander au ministère de la Santé et de l’Action sociale, (Abdoulaye Diouf Sarr, présent), d’étudier la faisabilité d’une prise en charge intégrale pour la chimiothérapie pour l’ensemble des malades du cancer. Mais en attendant, à partir de janvier, de rendre, les intrants dans le cadre de la chimio, gratuits pour les cancers féminins. »
Ce projet de construction est financé par l’État du Sénégal et le fonds de Coopération pour le développement économique de la République de Corée à travers la K-EXIM BANK, précise une note du ministère de la Santé et de l’Action sociale.
D’une capacité de 110 lits, il sera achevé le 15 novembre 2023. Il se veut une structure nationale normative et de référence pour les soins, l’enseignement et la recherche.
Près de 8 000 décès liés aux différents cancers ont été recensés, en 2020, au Sénégal. Ainsi, le ton folklorique donné à la cérémonie de pose de première pierre irrite certains internautes, indiquant « qu’on pouvait bien s’en passer ».