En marge d’un atelier organisé, mercredi, à Dakar, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) a passé en revue le projet « Initiative pêche côtière en Afrique de l’Ouest » dont elle est chargée de l’exécution.
Un atelier sur la gouvernance et la gestion durable des ressources et l’amélioration de la chaîne de valeur des produits de la mer s’est ouvert, mercredi, à Dakar. Pendant trois jours, les experts vont analyser la contribution des pêches côtières à la durabilité environnementale, économique et sociale. Cette rencontre est organisée par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao), dans le cadre de l’exécution du projet « Initiative pêche côtière en Afrique de l’Ouest », partie intégrante du Programme du Fonds mondial pour l’environnement.
Prononçant le discours d’ouverture, le chargé de programme de l’organisme onusien au Sénégal, Dr Makhfousse Sarr, a listé les difficultés de la pêche côtière. « La contribution des pêches côtières à la durabilité environnementale, économique et sociale est menacée par une pression de pêche excessive, des pratiques non durables et par le gaspillage post-capture, entraînant des pertes économiques, la dégradation des habitats côtiers, dont les zones des mangroves, ainsi que de mauvaises conditions de travail et des moyens d’existence précaires », a égrené Dr Sarr. Pour faire face à ces écueils, il a rappelé l’importance d’augmenter le rythme et la portée des diverses initiatives de façon substantielle, compte tenu des impacts de plus en plus néfastes sur les précieux stocks de poisson, les communautés de pêcheurs et les écosystèmes.
Les îles du Saloum retenues comme site pilote
Au Sénégal, les îles du Saloum ont été choisies comme site pilote en raison de l’importance socioéconomique de la zone pour les communautés locales de pêche, particulièrement en matière de transformation artisanale des produits de la pêche, mais aussi pour l’écosystème en tant que site de mangrove et de frayères, selon Dr Makhfousse Sarr. Il y sera développé, à titre expérimental, « des approches holistiques et intégrées dans la gestion durable des ressources sur la base des instruments internationaux développés par la Fao ». Il sera procédé également à une mise à l’échelle des bonnes pratiques dans d’autres sites. Selon le chargé de programme de l’organisme au Sénégal, la Fao et le ministère des Pêches et de l’Économie maritime sont en train de mettre en œuvre d’autres projets, tels que la gestion durable des grands écosystèmes du courant des Canaries (Cclme), le projet de mise en œuvre des directives sur la pêche artisanale, le projet pour le développement de la chaine de valeur des huitres, le projet pour l’appui et la mise en œuvre de l’approche écosystémique des pêches en tenant compte de la gestion du climat et des écosystèmes.
Avec Lesoleil