DAR ES SALAAM – Le principal leader de l’opposition en Tanzanie, Freeman Mbowe, a été attaqué par des personnes non identifiées alors qu’il entrait chez lui tard dans la nuit, a annoncé mardi son parti, le dernier malheur qui ait frappé l’opposition avant les élections générales d’octobre.
Le président John Magufuli, surnommé «le bulldozer», est arrivé au pouvoir en 2015, promettant la fin de la corruption. Mais il a été accusé de restreindre les droits de l’homme, notamment de limiter la liberté d’expression et de réprimer les principales personnalités de l’opposition.
Mbowe, qui est le chef de l’opposition au Parlement et président du parti CHADEMA, a été piégé par les assaillants alors qu’il rentrait chez lui juste après minuit, ont déclaré des responsables du parti.
«Des inconnus l’ont entouré et agressé avant qu’il ne commence à monter les escaliers. Bien que ces personnes aient porté des armes à feu, elles ne les ont pas utilisées », a déclaré le secrétaire général de CHADEMA, John Mnyika.
Mbowe, qui, avec d’autres parlementaires de l’opposition, a été reconnu coupable de sédition en mars, a été transporté d’urgence à l’hôpital de la capitale administrative Dodoma, où il recevait des soins, a déclaré Mnyika, sans donner plus de détails. »
Le commandant de la police de Dodoma, Gilesi Muroto, n’était pas immédiatement disponible pour un commentaire. Il n’y a pas eu non plus de commentaire immédiat du gouvernement.
Le parti CCM au pouvoir en Tanzanie et son prédécesseur TANU gouvernent depuis l’indépendance de la Grande-Bretagne en 1961.
Mbowe, qui s’est présenté sans succès à la présidence aux élections de 2005, n’a pas déclaré s’il serait candidat aux élections d’octobre.
Son adjoint au CHADEMA, Tundu Lissu, s’est proposé comme candidat à l’élection présidentielle. Lissu vit en exil en Europe après avoir échappé de peu à l’assassinat par des inconnus à Dodoma, en septembre 2017.