Ce jeudi 20 juin 2024, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a effectué sa première visite en France depuis son élection. Cette rencontre avec Emmanuel Macron, scrutée de près par les observateurs internationaux, marque un tournant potentiel dans les relations entre la France et le Sénégal. Tidiane Dioh, consultant international, a livré son analyse sur TV5 Monde.
Un format inédit pour un dialogue direct
Contrairement aux usages diplomatiques traditionnels, les deux chefs d’État ont opté pour un déjeuner en tête-à-tête, sans collaborateurs. Ce choix surprenant témoigne d’une volonté de dialogue direct et franc. Selon Tidiane Dioh, cette approche permettrait aux deux dirigeants de « jauger » mutuellement les intentions et les positions de chacun, dans un contexte politique particulièrement complexe. En privilégiant ce format, Macron et Diomaye semblent vouloir établir une relation basée sur la transparence et la confiance mutuelle.
Entre non-dits et messages subliminaux
Le communiqué conjoint publié à l’issue de la rencontre reste étonnamment vague sur des sujets brûlants, notamment la présence militaire française au Sénégal. Cependant, Dioh souligne l’importance des termes employés : « respect mutuel » et « souveraineté » sont récurrents, signalant une prise en compte des préoccupations sénégalaises par la partie française. Cette prudence dans les déclarations publiques pourrait indiquer des discussions plus franches et directes en privé, visant à poser les bases d’une nouvelle ère de coopération.
Un équilibre délicat à trouver
Le président Diomaye Faye doit composer avec les attentes de sa coalition politique, qui souhaite une révision des relations avec l’ancienne puissance coloniale. Parallèlement, la France cherche à adapter