Le président russe Vladimir Poutine a confirmé un tir récent d’un missile qui, selon lui, constituait un essai en condition de combat. Ce tir, effectué dans le cadre d’un test militaire, indique que le missile en question, dénommé « Kedr », est toujours en phase de développement. Le nom de code du projet est « Orechnik », mais cette arme, selon les informations fournies par Poutine, n’est pas encore en service opérationnel.
Le chef du renseignement militaire ukrainien, Kyrylo Boudanov, a ajouté que les autorités russes avaient produit deux prototypes du missile, avec un coût élevé qui limite sa production en série. L’expert militaire Ian Matveïev a également souligné que le missile Kedr était capable de porter une charge explosive de plusieurs tonnes, renforçant ainsi sa capacité de destruction massive.
Le programme de développement du RS-26 Roubej, une arme similaire, avait été interrompu en 2018 en raison de la nécessité de concentrer les ressources sur les systèmes hypersoniques Avangard. Cependant, Poutine a affirmé que les systèmes de défense actuels, y compris les défenses antimissiles américaines en Europe, ne seraient pas capables d’intercepter ces nouveaux missiles, soulignant leur avancée technologique.
Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux montrait six puissants flashs tombant du ciel, confirmant selon le renseignement ukrainien que le missile avait été équipé de six ogives, chacune dotée de sous-munitions. Ce procédé, connu sous le nom de « mirvage », permet à un missile de transporter plusieurs têtes indépendantes, qu’elles soient conventionnelles ou nucléaires, et d’atteindre des cibles multiples.
Malgré la menace exprimée par Poutine de réutiliser le missile dans le futur, aucun détail n’a été fourni sur le nombre exact de systèmes « Kedr » actuellement en possession de la Russie. Cette annonce intervient dans un contexte de tensions croissantes entre la Russie et l’Ukraine, avec un renforcement continu des capacités militaires des deux camps.