Ancienne présidente du Conseil économique, social et environnemental (CESE) sous le régime de Macky Sall, Aminata Touré a vivement réagi aux rapports de l’Inspection générale d’État (IGE) mettant en cause sa gestion. Depuis New York, elle conteste fermement toute accusation de détournement de fonds publics.
Dans une déclaration, elle dénonce une presse politiquement motivée qui chercherait à nuire à sa réputation en utilisant le terme « épinglé » de manière tendancieuse. Soulignant avoir été soumise à la première vérification de l’IGE d’une institution nationale publique depuis 1960, Touré affirme n’avoir détourné aucun fonds durant sa présidence au CESE.
Elle met en avant le fait que ses anciens collaborateurs, également fonctionnaires de l’État sénégalais, n’ont fait l’objet d’aucune accusation de détournement depuis 2020. Cette situation, selon elle, lui confère le droit de s’opposer vigoureusement au troisième mandat de Macky Sall et à ce qu’elle qualifie de dérives dictatoriales.
Par ailleurs, Aminata Touré exhorte les nouvelles autorités à faire toute la lumière sur la gestion des fonds publics, en particulier sur le scandale des 1000 milliards de francs CFA alloués pour la lutte contre la COVID-19. Elle pointe du doigt Macky Sall et son beau-frère Mansour Faye comme étant les principaux responsables de ce qu’elle qualifie de « carnage financier sans précédent dans l’histoire du Sénégal ».
En conclusion, Touré appelle tous les responsables politiques ayant géré les fonds publics durant les 12 ans du régime de Macky Sall à se soumettre aux organes de contrôle et à rendre compte de leur gestion. Elle annonce également son intention de saisir la justice contre toute tentative de ternir son image.
Cette déclaration de Touré intervient dans un contexte politique tendu au Sénégal, marqué par des contestations contre le régime en place et des revendications pour plus de transparence et de reddition des comptes.