Le journaliste Daouda Mine a récemment suggéré qu’Ousmane Sonko, leader du parti Pastef, devrait se tourner vers le poste de président de l’Assemblée nationale au lieu de briguer celui de Premier ministre, suite à la large victoire de son mouvement aux élections législatives. Cette proposition, relayée par le site Senego, fait écho à une analyse stratégique visant à éviter des conflits d’ambition et à mieux définir les rôles au sein des institutions du pays.
Selon Mine, en occupant la fonction de Premier ministre, Sonko risquerait de se retrouver sous la tutelle du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, ce qui limiterait son autonomie politique. En revanche, la présidence de l’Assemblée nationale, un poste élu et non révocable par décret, offrirait à Sonko une plus grande indépendance et une autorité comparable à celle du Chef de l’État. Cette solution permettrait non seulement de clarifier les prérogatives entre l’exécutif et le législatif, mais aussi de consolider la position de Pastef au sein des institutions, en assurant à Sonko un rôle clé et une influence majeure sans les contraintes du pouvoir exécutif.
Ainsi, pour Daouda Mine, l’élection à la présidence de l’Assemblée serait une opportunité stratégique qui renforcerait l’impact politique de Sonko tout en évitant les tensions internes liées à des rivalités au sein du gouvernement. Une proposition qui, selon lui, pourrait également donner à Pastef un poids décisif dans l’équilibre des forces politiques du Sénégal.