À Thiès, les « daaras » des quartiers Hersant et de la Cité Ouvrière avaient déjà plié bagages à quelques heures du Grand magal de Touba. L’on nous signale que les plus irréductibles sont en train de migrer. Le même événement se passe à Mbacké où un célèbre diawrigne a carrément retourné sa veste, rendant tout le matériel appartenant au daara de Sokhna Aïda arguant qu’il ne pouvait plus évoluer dans une dynamique prohibée par le chef suprême de la communauté mouride.
En Casamance et à Kaolack, le phénomène connaît la même envergure. La diaspora n’est nullement en reste. Et Paris part en pôle position. Des diawrignes ont définitivement tourné le dos à leur guide spirituelle et se préparent à rendre publique leur décision. Le mouvement est piloté par une femme.
À côté de ses défections, il y aune deuxième vague de thiantacônes qui a décidé de rallier Janatul Mahwa. C’est celle des talibés qui avaient convenu de rester chez eux et d’observer à distance la guerre que se menaient la dame et le fils aîné du Cheikh. Avec la sortie de Serigne Mountakha Mbacké visiblement très favorable à Serigne Saliou Thioune, beaucoup d’entre eux ont décidé de changer de fusil d’épaule.
Autre fait majeur : le groupe WhatsApp créé par Sokhna Aïda se vide progressivement de ses membres. D’ailleurs, la dame qui l’avait ouvert pour communiquer avec ses diawrignes n’y a plus d’enregistrement vocal depuis hier. Son étonnement, en effet, a été grand de savoir que certaines de ses déclarations étaient partagées hors de la plateforme. C’est d’ailleurs l’un de ses messages qui a fuité qui est à l’origine de la sortie musclée de Serigne Mountakha Mbacké Bassirou.