C’est la der des ders que nous file un des radars fureteurs de dakarposte établi au pays de Goïta. En effet, il nous revient que le trafic routier sur le corridor Mali – Sénégal a été suspendu depuis mardi. Vous aurez compris que ce sont les effets collatéraux de ce qu’il est convenu d’appeler les « échauffourées entre populations survoltés » suite à cet accident mortel survenu dimanche dernier.
Cette décision de suspension du trafic ne concerne que les poids-lourds. Si l’on en croit a déclaré mardi, Souleymane Koumaré, chargé de la communication du Syndicat national des chauffeurs et conducteurs routiers du Mali (SYNACOR).
avant de laisser entendre: « Nous avons pris notre responsabilité et on a décrété un arrêt de travail. A Kaolack on a appris qu’on peut faire venir les camions qui sont chargés, mais une fois à l’entrée de la ville ils seront escortés par la police. Cette situation ne nous rassure guère. Ce n’est pas la première fois que ce genre de problème survient entre nos deux pays. Il faut qu’on nous dise quelque chose de rassurant . »
Quelques heures après l’accident qui a causé la mort de quatre personnes, les ministres des Transporte du Sénégal et du Mali ont annoncé, dans des communiqués distincts, des mesures pour apaiser la tension.
Dimanche, un camion malien est entré en collision avec un taxi aux environs de 15 heures à Kaolack au sud du Sénégal, faisant 4 morts et un blessé grave a indiqué le ministère malien des Transports et des Infrastructures dans un communiqué.
Sur place, la tension était vive, une foule de manifestants a saccagé au moins cinq citernes maliennes et des camions stationnés dans les parages.
À la frontière Malienne à Diboli, des chauffeurs maliens ont aussi pris pour cible une vingtaine de camions sénégalais.
Le ministre malien des Transports et des Infrastructures a appelé » au calme », assurant » que les contacts sont pris avec les autorités sénégalaises pour faire toute la lumière sur ces graves incidents qui n’honorent pas les excellentes relations de fraternité et d’amitié entre les deux pays ».
De son côté, le ministre sénégalais des Transports a annoncé l’ouverture d’une enquête assurant que l’Etat du Sénégal fera le nécessaire.