La Fondation du secteur privé pour l’éducation (Fspe) a lancé hier sa campagne de mobilisation de ressources pour offrir à plus de 5 000 jeunes des régions du Sud du Sénégal un accès à l’éducation et à la formation d’ici 2023. C’est une enveloppe de 500 millions de francs Cfa que va lever la Fspe pour accompagner le ministère de l’Education nationale dans l’amélioration du système d’éducation du Sénégal afin de mettre fin au phénomène des enfants hors de l’école.
L’éducation est le meilleur investissement pour le pays. «Mais tout le monde doit apporter sa contribution. Il faut être utile dans son pays. Et dans le privé, on a tendance à être un peu égoïste, à gérer ses affaires, ses intérêts et consacrer toujours son temps à développer ses activités. Etant donné que cela prend beaucoup de temps, on oublie tout le reste», s’est désolé Aboubacar Sadikh Sy, président du Conseil de la Fondation du secteur privé pour l’éducation. Il a procédé hier au lancement de la campagne de levée de fonds pour l’éducation, la formation et la réinsertion des jeunes défavorisés des régions du sud du Sénégal. C’est un investissement pour l’avenir, pour un développement économique des jeunes. «L’éducation est décidément le passage obligé pour le développement économique. C’est l’affaire de tout le monde et interpelle encore davantage le privé, qui dans les entreprises, a besoin des ressources humaines de qualité», enchaîne M. Sy, fondateur du groupe Supdeco Dakar.
Il invite tous les chefs d’entreprise à se mobiliser autour de cette fondation, créée en 2014, à se mobiliser ensemble en vue de proposer des alternatives éducatives aux jeunes enfants et jeunes non scolarisés ou déscolarisés, âgés de 6 à 19 ans. «L’éducation n’a pas de prix, mais elle a un coût certainement. Et 37% des jeunes sont en dehors du circuit de l’éducation et presque définitivement exclus du système éducatif et c’est la base de tout», dit-il. Il poursuit à titre d’exemple : «Si vous pensez que l’éducation coûte cher dans un pays, essayer une Nation sans éducation !»
Aujourd’hui, la Fspe compte garantir à plus de 5 000 jeunes des régions du Sud Sénégal un accès à l’éducation et à la formation d’ici 2023. «La Fspe travaille avec le ministère de l’Education nationale sur une campagne d’envergure nationale à hauteur de ½ milliard de francs Cfa, pour offrir un accès à l’éducation et à la formation de base de qualité à plus de 5 000 jeunes des régions du sud du Sénégal, Ziguinchor, Kolda, Sédhiou et Kédougou, d’ici 2023», poursuit Papa Kandji, directeur de l’Enseignement moyen-secondaire et général au ministère de l’Education nationale.
En partenariat avec le ministère de l’Education nationale, le projet Passerelles de l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (Usaid Passerelles), la Fspe vise à offrir des opportunités d’éducation de base pertinentes et de qualité aux filles et garçons âgés de 6 à 19 ans dans les régions de Casamance et de Kédougou. Cette structure vise à mobiliser et structurer l’investissement du secteur privé dans l’éducation et la formation, sensibiliser les acteurs du secteur privé et les partenaires de l’école et élaborer des programmes innovants qui impulsent et diversifient l’offre dans le secteur de l’éducation et de la formation.