Dans un post, le délégué général adjoint du Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine (Frapp France dégage), Alioune Badara Mboup “met à nu” la gestion “catastrophique” des inondations par le régime de Macky Sall. D’après lui, devant chaque problème, il y a une solution, a-t-on l’habitude d’entendre. Mais pour Macky Sall et son équipe, devant chaque problème, le réflexe est le même : « Ce n’est pas nous » ! Une façon infantile d’écarter ses responsabilités, estime-t-il.
Face aux récentes inondations qui ont causé des sinistrés pour des milliers de familles et entrainé des dégâts irréversibles, le « ce n’est pas nous » est encore sortie de sa loge confort pour accuser la « nature » .
Pour se débiner, les répondeurs du gouvernement défaillant parlent de catastrophe naturelle pour une centaine de mm d’eaux de pluie ! C’est très impertinent comme moyen de défense. Une catastrophe naturelle est provoquée par un phénomène destructeur. Ce qui a provoqué les inondations n’est pas une catastrophe naturelle mais l’irresponsabilité et le réflexe de ceux qui nous servent d’autorités à remettre à plus tard les infrastructures d’assainissement d’importance fondamentale. Depuis 2012, Macky Sall et ses équipes roulantes ont été incapables de réaliser un système de drainage des eaux pluviales.
Si au pays de l’émergence 100 mm en moyenne d’eaux pluviales est un phénomène destructeur au point que Oumar Gueye, le ministre de la Gouvernance territoriale, du Développement et de l’Aménagement du territoire compare notre pays aux USA avec l’ouragan catarina ou les cyclones et tempêtes du Japon c’est juste que nos autorités veulent occulter le débat sur l’utilisation des 767 milliards engloutis dans le Programme Décennal de Gestion des Inondations (PDGI) . Ce programme est articulé autour de quatre volets essentiels : l’amélioration de la connaissance des zones d’inondation, le relogement des populations sinistrées, la planification, l’aménagement des villes et un important aspect relatif au renforcement de la résilience des villes qui consiste, entre autres, à réaliser des ouvrages de drainage d’eaux pluviales.
Le gouvernement doit nous dire depuis 2012 s’il a relogé des sinistrés (comme avec Plan Jaxay) et si les populations qui achètent encore des terrains dans des zones classées inondables avaient les informations au préalable ? Pourquoi les zones inondables continuent toujours d’être impactées malgré les ouvrages supposés réalisés par le gouvernement ? Quel est l’impact du programme surmédiatisé Promoville ? Quelles sont les villes « Promues » ? Où sont les ouvrages d’assainissement ? Voilà des questions très élémentaires auxquelles même le Ministre de l’assainissement, d’ailleurs introuvable sur le terrain, peine à apporter des réponses concrètes.
C’est donc un gouvernement qui peine à démontrer par A+B les investissements réalisés qui se lance dans un brouhaha de plaintes dans un plan de secours (ORSEC) qui va également nécessiter d’autres milliards avec les pompages des eaux stagnantes comme l’année passée.
Le Président Macky Sall, dans son art ou plutôt son stratagème de dire ‘‘ce n’est pas moi’’, fait semblant d’être surpris. Son service com pousse la diversion jusqu’à dicter à la presse son “étonnement” du président, sa colère à propos des 767 milliards introuvables 9 ans après le début de leur (hypothétique) exécution.
Même avec le TER qui nous a couté 1200 milliards, nous arrivons à mettre la main sur les rails, les passerelles, les gares et même le train. Les bassins de rétention construit par le régime précédent sont aussi toujours là. Pourquoi a-t-on du mal à mettre la main et nos yeux sur les résultats du Programme Décennal de Gestion des Inondations (PDGI). Il faut avoir l’honnêteté de le dire, c’est du vent !
En attendant de trouver trace des 767 milliards, retrouvons le commissaire Boubacar Sadio : « Monsieur le Président de la République, quant au mensonge, il est aisé de constater, par son ampleur, sa récurrence et sa fréquence, qu’il constitue l’ADN de votre régime. Tout le monde s’y adonne et semble s’en délecter. »