Lors des élections législatives récentes, la coalition Samm Sa Kaddu a connu une lourde désillusion en n’obtenant que trois sièges au Parlement. Ces sièges sont ceux de Barthélémy Dias, Anta Babacar Ngom, et Cheikh Tidiane Youm. Si ces trois élus sont certes des figures incontournables du paysage politique sénégalais, ce score est loin de répondre aux attentes des leaders de l’alliance. En effet, d’autres personnalités de renom, telles que Bougane Gueye Dany, Thierno Bocoum, et Pape Djibril Fall, ont été incapables de transformer leur popularité en sièges parlementaires.
Ce résultat, bien que provisoire, soulève de nombreuses interrogations. Les leaders de la coalition, qui nourrissaient de grandes ambitions politiques, devront sûrement procéder à une analyse minutieuse de leur stratégie électorale, en quête des raisons de ce revers. Les raisons de cette contre-performance sont multiples, allant de la fragmentation de l’électorat à un manque de mobilisation dans certaines zones clés. La question se pose : Samm Sa Kaddu a-t-elle sous-estimé les dynamiques locales et les attentes des électeurs, ou est-ce une simple question de conjoncture électorale défavorable ?
Malgré la déception, le paysage politique sénégalais continue de se dessiner avec une certaine clarté. En tête des résultats, la coalition Pastef domine de manière écrasante, obtenant plus de 132 sièges et confirmant sa position de leader incontesté sur l’échiquier politique national. La coalition Takku Wallu Sénégal arrive en deuxième position avec 16 sièges, tandis que Jamm Ak Njaarñ récolte 7 sièges et And Nawlé en obtient 2. De plus, plusieurs petites coalitions se partagent un siège chacune, accentuant la fragmentation de la scène politique.
Dans ce contexte, les leaders de Samm Sa Kaddu devront se réinventer pour rester pertinents et conserver leur influence, tout en analysant les causes profondes de leur défaite. Si l’issue des élections semble désormais quasiment figée, cette contre-performance pourrait aussi offrir l’opportunité d’une refonte stratégique et d’un repositionnement sur la scène politique sénégalaise.
